Pourquoi diffamer Takfarinas?
Takfarinas a dit que l’Algérie est amazighe et que Tamazight sera un jour officielle chez elle. C’est juste une question de temps. Lors de son spectacle, il a scandé haut et fort avec ses milliers de fans : Imazighen! Samir Ben, correspondant du quotidien El Watan, qui a adoré l’événement et apprécié la rencontre avec Tak a dit à son tour : « ma première conférence de presse en kabyle, la langue de mes ancêtres nord-africains. »
Qui sont ces nouveaux inquisiteurs qui décident pour nous que tel spectacle ou tel artiste outrepasse les règles de la bienséance, frôle la xénophobie, distille la haine ou tout autre prétexte destiné à le museler et par l’effet même à occulter son message? C’est bien connu que quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage!
Jacques Brassard, vieux cheval de retour heureusement réformé comme tant d’autres du PQ, pousse tellement à droite ses penchants nationalistes étroits qu’il s’est reconverti en croisé islamophobe, nous infligeant, en guise de message humaniste du Vendredi Saint 6 avril 2012, un réquisitoire allègrement xénophobe intitulé Les oubliés. À en croire cet ex-politicien dont la carrière aura consisté surtout à ostraciser « les autres », notamment les Anglais et les fédéralistes francophones, s’est trouvé un nouvel ennemi à se mettre sous la dent insatiable, l’islam, accusé de mener une « véritable entreprise de purification religieuse ». Il se place ainsi ouvertement, comme tout occidental obtus niant des réalités internationales et tentant de cacher l’impérialisme qui ravage le Sud, où vivent les musulmans, par la fuite en avant d’une persécution dont les chrétiens seraient victimes « partout dans le monde musulman »
Au-delà de son aspect rébarbatif n’intéressant que les chevillards et les loucherbems, le débat sur la viande halal révèle au grand jour deux visions diamétralement opposées du vivre-ensemble au Québec. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, ces deux projets de société sont actuellement portés (probablement à leur corps défendant) par deux femmes aux prénoms foncièrement arabes : Djemila et Rima.
Rarement décision d’un parti politique n’aura eu un tel impact sur la scène algérienne (pouvoir et société) que celle du FFS, à propos de sa participation ou non, aux élections organisées par le régime.
Je vous interpelle aujourd’hui parce que vos noms ont figuré sur l’auguste liste des signataires d’une pétition contre "l’ingérence", à la suite de la présentation du général Khaled Nezzar devant la justice suisse.
J’appartiens à un courant de pensée - naguère clandestin et aujourd’hui à peine toléré - qui assument la berbérité du sou continent nord africain. Nous avions revendiqué cette identité alors qu’une chape de plomb couvrait partout notre voix parce qu’elle correspondait à une réalité historique et sociologique
À l’attention de messieurs : L’Ambassadeur d'Algérie à Ottawa, Le Consul Général d'Algérie à Montréal.
Dans la mouvance de ces manifestations des peuples arabes, berbères, musulmans et chrétiens, nous assistons à une forme de mobilisation de certains pays occidentaux comme la Suisse, la France, l’Angleterre, etc. en vue de geler les avoirs des présidents tyrans (ex et actuels) qui sont soit, déchus soit, en cours de l’être.
«J’espérais les supplier d’ouvrir encore d’autres portes, toutes les portes, celles qui grincent, celles qui ne sont pas encore fabriquées, les portes de fer, celles de la chair, celles qui cachent la mer, celles qui donnent sur le désert». Mohamed Benchicou, Journal d’un homme libre, 2008.
Dans un extraordinaire retournement de l'histoire, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, dont l'allégeance aux islamo-conservateurs n'est plus à démontrer, a brandi il y a quelques jours la menace islamiste pour se maintenir au pouvoir tout comme l'avait fait son ami Ben Ali pendant 24 ans.
De par ma profession, il m’est donné de voyager beaucoup, en particulier en pays du tiers monde. Je vois donc et entends bien des choses qui ne se disent ni se savent ailleurs, à l’instar de ce que l’Occident vient de «découvrir» à propos de la tranquille Tunisie …