Lynda Thalie est à Alger depuis dimanche dernier à Alger. Elle a donné, hier matin, une conférence de presse au centre culturel Aïssa Messaoudi de la Radion algérienne.

Accompagné de son manager Patrick Camrone, de Son Excellence l’ambassadeur du Canada, d’un représentant de Nedjma, Lynda Thalie a parlé à bâtons rompus de son parcours artistique. D’emblée, elle a tenu à préciser qu’elle a été incroyablement surprise de retrouver Alger avec ses tours et ses imposantes constructions. “Cela fait dix ans que je ne suis pas venue au pays, mais laissez-moi vous dire que cela a vraiment changé. L’Algérie va de l’avant. Les filles sont aussi belles que coquettes.” La chanteuse se produira le 29 juin au Casif de Sidi Fredj, le 3 juillet à Oran et le 5 juillet à Annaba. Ces concerts-événements sont pour elle plus qu’une chance. “J’ai hâte de me retrouver devant mon peuple. ll est vrai que je suis connu au Canada, mais j’aimerais tant montrer mon savoir-faire ici”, dit-elle sur un ton pathétique. Parlant de sa musique, elle avoue qu’elle est un mélange des senteurs maghrébines et occidentales. Elle s’est imprégnée de son vécu en Algérie et son expérience acquise au Canada. “J’ai toujours essayé de fusionner ma musique, comme Lilli Boniche. C’est à peu près le même style que le mien.” A la question de savoir quels ont été ses meilleurs souvenirs quand elle vivait en Algérie, elle répond : “Il y a eu deux moments forts : quand j’ai assisté au concert de Hasni au stade du 5 Juillet et un autre spectacle au Casif de Sidi Fredj pour écouter une chanteuse kabyle.” Lynda Thalie n’écarte pas l’idée de se produire sur scène avec un artiste algérien. “J’attends d’éventuelles propositions.” La chanteuse promet d’enflammer la scène, mais comme elle le dit si bien le public est à conquérir. Une promesse qui la tient à cœur. Originaire d’Oran, Lynda Thalie a vu le jour en 1978. Passionnée de musique dès son jeune âge, elle écoute un peu de tout, aussi bien du raï que de l’occidental ou de l’oriental.

En 1997, alors qu’elle est encore étudiante, elle participe à diverses comédies musicales données sur les campus, notamment à titre de coproductrice pour la présentation de Grease à l'école Sophie-Barat.

En 2000, elle remporte le premier prix du collège Ahuntsic, dans le cadre de Cégeps en spectacles et s’inscrit au concours «Ma première place des arts» de la Société pour l'avancement de la chanson d'expression française (SACEF). En 2001, elle est lauréate dans la catégorie «Interprète» et obtient également les prix Distinction et Radio-Canada. La même année, elle prend part au spectacle Québec-New York où elle chante en langue arabe le célèbre titre Imagine de John Lennon, en duo avec Luck Mervil. Le succès pointera très vite à l’horizon et c’est ainsi, qu’en 2002, elle participe aux FrancoFolies. Elle y fera un carton car sa musique, savoureux mélange de sensualité, d’oriental et de rythme, plaît beaucoup.

En septembre 2002, elle sort enfin son album. Intitulé “Sablier”, ce dernier est très attendu. Au printemps 2003, Lynda Thalie joue le personnage de la Rose dans l'édition québécoise de la comédie musicale Le Petite Prince. Un autre succès pour la jeune Algérienne qui ne finit pas de mettre tout le Québec à ses pieds. Nous reviendrons.

Source: http://www.lanouvellerepublique.com/actualite/lire.php?ida=27452&idc=9