(Québec) Il n'y a pas que le contrôle de la provenance des immigrants qui crée des remous. L'évaluation des qualifications devrait être revue pour favoriser différents types de travailleurs, croient l'Union des producteurs agricoles (UPA) et l'Association de la communauté algérienne de Québec (ACAQ).

L'UPA a demandé mercredi au gouvernement de modifier le mode d'évaluation afin que des travailleurs moins diplômés, mais mieux qualifiés pour le travail agricole, puissent venir s'établir au Québec.

«Est-ce que ça serait possible aussi, dans les critères, de ne pas seulement les baser sur la qualification, mais aussi sur la compétence?» a demandé à la commission Pierre Lemieux, premier vice-président général de l'UPA. «Parce que, vous savez, dans le monde agricole, [...] il y a aussi des gens qui sont plus manuels. Il y a une rareté de ces gens-là», a-t-il plaidé.

L'Union demande un assouplissement qui permettrait à certains travailleurs saisonniers temporaires qui reviennent depuis plusieurs années d'immigrer de façon permanente. L'UPA travaille aussi à conclure un accord de reconnaissance des acquis pour attirer ici des médecins vétérinaires spécialisés dans les animaux de consommation, qui manquent cruellement dans les régions éloignées.

De son côté, l'ACAQ pense que les diplômés techniques devraient être favorisés. Les immigrants maghrébins éprouvent des problèmes particuliers d'intégration, même s'ils parlent français et qu'ils ont pour la plupart des diplômes universitaires.

«S'ils viennent avec des diplômes et que rendus sur place ils ne peuvent pas travailler, c'est pas mieux. Il faut toujours garder un équilibre», a soutenu Omar Kali, président de l'association des Algériens de Québec, qui seraient environ 500 dans la capitale (contre 40 000 à Montréal).

Pour régler ces problèmes, l'ACAQ demande au gouvernement dans son mémoire de créer des états généraux sur l'intégration en emploi des immigrants.

Source: Le Soleil