Montréal, le 30 mars 2016

Aux ambassadeurs auprès des Nations Unies de : Suède, Canada, Maroc, Mauritanie, Mali, Niger et Tunisie.

Excellence,

La mémoire de l’Organisation des Nations Unies se nourrit de la confiance et des actions de deux de mes compatriotes : Hocine Ait Ahmed et Lester B. Pearson.

Je suis un citoyen algérien et canadien.

En date du 05 mars 2016, j’ai adressé une lettre – copie jointe en annexe - au Secrétaire Général de l’ONU. Elle porte sur les menaces sur la stabilité de l’Algérie, qui si elles sont déclenchées, enclenchées elles le sont, embraseraient encore plus toute la région.

Ma correspondance avait objectif la demande de la mise en œuvre des mécanismes du droit international et procédures anticipatrices des conflits internes, internes internationalisés et internationaux.

En date du 15 mars 2016, j’ai reçu une réponse du Département de l’Information de l’ONU, dans laquelle il m’a été suggéré de la soumettre à un ou plusieurs représentants de pays membres pour un appui.

Par la présente lettre, conformément aux procédures et usages internationaux, je m’adresse aux ambassadeurs des États de : Suède, Maroc, Mauritanie, Mali, Tunisie, Niger, Libye, Canada pour concrétiser une action en faveur des peuples et de la paix dans le monde.

Pour la prévention d’un conflit aux conséquences inquantifiables

En plus de conflits larvés et sanglants, des forces contraires à la paix, un droit universel des peuples, sont actives en Algérie et en Afrique du Nord et alimentent deux catastrophes : une humaine et une naturelle.  
Par la présente, je demande aux ambassadeurs des pays cités supra d’agir pour l’enrôlement dans les débats de la prochaine session de l’Assemblée Générale de l’ONU la question du renforcement de la paix en Algérie et dans toute la sous-région.

Consistance du débat demandé

Les causes et processus historiques ayant abouti à cette dramatique situation des peuples africains et du sort lugubre, une autre fois, qui attend les Algériens sont connus. Dans une conjoncture marquée par l’urgence d’agir, des solutions sont indispensables.

Le débat portera sur les points suivants :

1.    Avec les conventions déclarations émises par l’Unesco et du Conseil des droits de l’homme, il est demandé une proclamation solennelle dans une Déclaration multilatérale des pays de la région de la reconnaissance de la dimension amazighe des peuples de cette région par une consolidation commune de tous les droits constitutionnels des citoyens se revendiquant amazighes (berbères) et de criminaliser toutes les atteintes à ces droits.  

2.    Dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et ses articles 1, 2 et 3, les États de la région se doteront d’un inventaire des ressources biologiques et génétiques qui sera déclaré patrimoine des peuples de la région au service de l’humanité. Ces ressources seront protégées par leur caractère d’utilité universelle. Elles seront déclarées irréfragables, inviolables et incessibles.

3.    Dans le but d’accéder à une indépendance monétaire des pays de la Zone CFA, sous l’égide du Conseil économique et social de l’ONU, inviter le Fond monétaire international et la Banque mondiale à accélérer le processus de recouvrement du droit régalien des États à frapper leur propre monnaie. Une mission d’évaluation des politiques et programmes d’ajustement structurels pilotés par le Fond monétaire international et la Banque mondiale sur les peuples de la région transparente est recommandée.

Dans le cadre du droit à la paix et à la sécurité

Afin de prévenir des conflits de tout type et toute nature, un sommet international organisé dans l’un des pays de la région pour des accords et pactes de paix sont une voie.
Ce sommet sera appuyé par des missions de bons offices, de pourparlers pour la paix et des programmes de relèvements précoces (Early Recovery Programs) qui stabiliseront ces États des affres que vivent les migrants et les réfugiés.

Pour le recouvrement de la dignité de l’Africain

Reconnaitre le caractère inopérant de certaines mesures et indicateurs en usage dans les institutions internationales, reconnaitre l’incapacité des États africains à les maitriser, à les calculer, il est urgent de déclarer les seuils de pauvretés relative et absolue tels qu’elles sont en usage dans le Système onusien comme contraire à la morale humaine.

Dans une souffrance, l’Afrique est une immense créancière vis-à-vis de l’humanité, l’Algérie est en plus sa créancière d’une révolution qui a participé à émanciper des peuples. Reconnaitre à l’Africain, à l’Algérien, une nouvelle dignité, celle qui doit être la leur en ce 21ème siècle est un geste de rédemption mondial envers cette sous-humanité, celle des racines de l’humanité.  

Excellences,

Je vous prie de croire en mes salutations les plus distinguées.

Mohand Cherif AISSAT.

Copies à :
Justin Trudeau, premier ministre du Canada,
François Hollande, président de la république française.


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