L’Algérie premier pays pourvoyeur d’immigrants pour le Québec

L’Algérie est devenue le principal pays de naissance des immigrants débarquant au Québec, Canada, selon les statistiques du premier semestre 2006, rendus publics avant-hier. L’Algérie qui a détrôné la Chine a fournit 10,8 % des 20 519 nouveaux immigrants qui se sont installés dans la province canadienne francophone, soit près de 2 216 personnes tous âge et sexe confondus.

La France arrive en deuxième position avec 7,6 % et 1 560 nouveaux immigrants, tandis que le Maroc arrive en troisième position avec 1 313 immigrants (6,4 %). Le ministre de l’Immigration du Québec, Claude Fradette, prévoit d’accueillir quelque 7 000 nouveaux (sur 46 000) immigrants entre Algériens et Marocains, un objectif réalisable à la vue de la progression enregistrée lors du premier trimestre (+ 28 %).

Selon la ministre, «cette nouvelle tendance s’explique par le dynamisme et la scolarisation des jeunes de ces pays. Traditionnellement attirés par l’Europe, ces jeunes découvrent l’Amérique. Les nouveaux arrivants sont d’ailleurs les bienvenus au Québec qui doit augmenter son immigration pour combler les besoins de main-d’œuvre pour les prochaines années».

En 10 ans, de 1996 à 2006 (uniquement le premier semestre et uniquement le Québec) 27 188 immigrants réguliers ayant comme pays de naissance d’Algérie ont émigré vers le Canada. Ces chiffres ne prennent pas en compte les compatriotes en situation irrégulière.

En 2005, l’Algérie qui a «perdu» 3 130 de ses citoyens, s’est classée à la 16e place des pays pourvoyeurs d’immigrants pour l’ensemble du Canada où la Chine demeure le plus grand pourvoyeur en immigrants avec 42 291 candidats sur les 262 236 personnes qui ont choisi le Canada.

Selon le détail des chiffres des 10 année de référence, le nombre de candidats à l’émigration ainsi que ceux qui ont pu décrocher le visa nécessaire est inversement proportionnel à la situation sécuritaire du pays. Plus la situation du pays se stabilise et plus il y a d’Algériens qui quittent le pays pour s’établir au Canada.

Les Emirats arabes unis, l’Algérie, le Liban et le Maroc sont les quatre principaux pays arabes pourvoyeurs d’immigrants pour le Canada. A eux quatre, ils ont totalisé en 2005 près de 13 000 candidats vers l’eldorado, pour la plupart des jeunes de moins de 45 ans.

L’écrasante majorité des candidats de nationalité algérienne choisissent la province du Québec pour leur maîtrise de la langue française, un des critères majeurs, à côté de la qualification professionnelle, pour l’obtention du visa d’immigrant.

Le processus commence par une évaluation gratuite en ligne (www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/fr) sur les chances d’être sélectionné par le Québec ou le Canada. La réponse est instantanée et gratuite, et si l’on vous y invite, poursuivez le processus, sachant que le gouvernement canadien n’agrée aucun intermédiaire, pas même les cabinets d’avocats.

Ces derniers, dont certains ont même ouverts des bureaux en Algérie, ne font que remplir soigneusement les formulaires et réunir les documents nécessaires. Il faut compter un délai de 18 mois en moyenne à partir du dépôt de la candidature et l’octroi effectif du visa d’immigration.

Le 16 octobre dernier, le ministère de l’Immigration du Québec a rendu publique la nouvelle liste des domaines de formations sanctionnées par un diplôme favorisant la sélection du candidat. La liste comprend les filières qui octroient le maximum de points (12 points) aux diplômés en biochimie, chimie, probabilités et statistiques, techniques de génie mécanique, techniques de transformation des matériaux composites, techniques de transformation des matières plastiques.

Les personnes ayant des qualifications en boucherie de détail, boulangerie, fabrication de moules, matriçage, usinage sur machines-outils à commande numérique, sont eux aussi favorisés avec un maximum de 12 points.

Source: http://www.jeune-independant.com/display.php?articleId=26941