En prévision de la visite en Algérie de la gouverneure générale de son pays dimanche prochain, l’ambassadeur du Canada en Algérie, M. Robert Peck, a animé, hier, une conférence de presse au cours de laquelle il a longuement vanté les relations entre les deux pays en insistant surtout sur la disposition du Canada à promouvoir davantage la coopération dans tous les domaines.

Pour l’ambassadeur, l’Algérie demeure «un partenaire incontournable du Canada», d’autant plus que, d’après lui, la communauté algérienne au Canada, estimée actuellement à 50 000 personnes, à tendance à augmenter au fil des années.
Une augmentation qui témoigne de la facilité qu’ont les Algériens à s’adapter dans un environnement canadien. «C’est là un indice révélateur qui confirme que l’Algérie et le Canada peuvent facilement élargir leur coopération bilatérale», plaide l’ambassadeur.
L’Algérie est le onzième fournisseur du Canada à l’échelle mondiale et le premier en Afrique et dans tout le Moyen-Orient. Aussi, depuis 1970, le Canada conserve la première place dans nos importations de blé. «On dit que c’est avec le blé canadien qu’on fait le meilleur couscous», ironisa l’ambassadeur.
«Le volume des échanges entre les deux pays est estimé à 4,4 milliards de dollars canadiens en 2005», a précisé M. Peck. Quant aux investissements canadiens qui sont de l’ordre de 3 milliards de dollars, ils sont considérés comme «encore faibles», mais sont appelés à se développer grâce à la visite de Mme Jean, a affirmé M. Peck.
Toujours en ce qui concerne le niveau des échanges, M. Peck dira que son pays va «accompagner l’Algérie dans la mise en œuvre des réformes engagées dans tous les domaines», précisant que «les entreprises canadiennes sont présentes en Algérie dans différents secteurs, notamment l’énergie, l’agriculture et les infrastructures».
Une présence qui, certes, n’est pas encore assez «consistante» mais qui sera appelée à se renforcer davantage dans les prochaines années. Surtout que la prochaine ouverture de la ligne aérienne reliant les deux pays, prévue en juin 2007, contribuera à «faciliter les échanges humains» tout en «augmentant les échanges commerciaux et les investissements».
Sur le plan de la lutte antiterroriste, l’ambassadeur a révélé que les deux pays sont appelés à coopérer en parallèle avec la réforme du secteur pénitencier. Le secteur minier, qui demeure vierge, bénéficiera de l’apport du savoir-faire nord-américain, promet l’ambassadeur, en précisant au passage qu’il est actuellement question de «promouvoir l’image de l’Algérie, qui n’est plus celle d’il y a dix ans, pour attirer davantage les investisseurs canadiens qui sont déjà très intéressés par le marché algérien».
Évoquant la question du visa, M. Robert Peck dira que ses services délivrent annuellement 3  500 visas d’émigration et 1 500 de résidence temporaire. Quant à la qualité d’accueil au niveau des services consulaires à Alger, l’ambassadeur promet des améliorations.
«Nous avons déjà commencé par ouvrir un deuxième guichet pour recevoir les citoyens, mettant ainsi un terme aux longues files d’attente à l’extérieur», affirme-t-il. Il reconnaît qu’actuellement les dossiers sont traités à Paris mais il explique cela par un simple problème de «disponibilité de ressources».
Ce qui est important c’est que «le taux de refus a baissé de manière considérable. Nous refusons les visas seulement aux personnes qui n’ont aucune raison apparente de se rendre au Canada», affirme-t-il. Parlant de la prochaine visite de la gouverneur générale du Canada, M. Peck explique que Mme Michaëlle Jean, qui séjournera en Algérie durant quatre jours, «ne signera aucun accord mais sera témoin de plusieurs bonnes nouvelles».
C’est d’ailleurs la première fois qu’un gouverneur général du Canada vient en Algérie et c’est aussi la première visite d’État effectuée par Mme Michaëlle Jean depuis son investiture en 2005.

Source: http://www.jeune-independant.com/display.php?articleId=27313