C’est la théorie du choc dans l’une de ses formes les plus sadiques qui est appliquée à l’Algérie pour l’envoyer définitivement dans l’enfer de l’ultralibéralisme, lequel enfer est agréé et exécuté par le trio : conseiller-directeur de cabinet à la présidence de la République, ministre des Finances et gouverneur de la Banque d’Algérie.

Une constitution masochiste qui a inclus dans la braderie même l’histoire et l’identité est l’instrument juridique qui consacre la légalité de cette cession d’une terre qui a si souffert qu’elle mérite d’éviter l’enfer.

La presse et la justice sous la puissance de l’argent

L’argent achète tout. Construites durant trois décennies sous les ordres de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, des fortunes couvertes par des militaires ont privatisé la patrie.
Dans le panier de ces achats, deux produits sont exclus : des funérailles dans le luxe de l’amour populaire et la postérité positive dans l’histoire.

Pendant que les djornanes animent la foire, les hommes et les femmes de la justice censés protéger leurs compatriotes auprès de qui des élus ont acheté les voix des Algériens font les spectateurs.

La sensibilité de la Kabylie, la Kabylie comme région expiatoire

Entre 2001 et 2004, des jeunes ont été sacrifiés. Leurs frères et sœurs qui avaient à l’époque entre 1 et 5 ans d’âge sont les candidats potentiels à une nouvelle boucherie.

La Kabylie est sensible par son anthropologie et tout le poids de l’amazighité, objet d’un marchandage vil, qu’elle a endossé presque toute seule. Elle est surtout et aussi sensible par les courants politiciens qui la font bouillir par des divergences superfétatoires qui aliment des égos sous-dimensionnés moralement et surdimensionnés politiquement pour des ambitions de servilités futures, la période de la servitude ayant été déjà accomplie.

Comme certainement les autres régions, la Kabylie est traversée par les lames acérées du chômage, de la destruction des terres agricoles et la déliquescence scolaire.  Ces fléaux font d’elle, un brasier qu’un rien pourra faire partir.

Économiser les larmes pour ce qui attend la patrie et les douleurs à supporter

Dans un écrit djornanistique, le ministre des Finances aurait menacé de prison la frange qui a bénéficié de crédits Ansej non remboursés, une des franges des plus vulnérable de la population en épargnant les gros barrons de l’ANDI. En plus de se ridiculiser en se substituant à la justice, il veut attiser le brasier pour permettre à l’Éxecutif de continuer son charcutage de l’économie du pays.

En parallèle, des informations font état du transfert des réserves internationales algériennes vers les banques commerciales, cette jungle de la spéculation étouffée par les produits toxiques et les junk-bonds. Ce mouvement augure-t-il la criminelle convertibilité du dinar qui subira encore des dévaluations.

À l’interne, des querelles entre les partis politiques dits influents, plus par leurs capacités de nuisance que de construction, un conseiller et directeur de cabinet à la Présidence envoie des vents chauds sur un mouvement autonomiste qui sévit en Kabylie. 

Sauver la patrie

Toutes les conditions suffisantes sont réunies pour un coup d’État, reste la condition nécessaire. Les responsables militaires algériens sous la pression du trio d’enfer qu’est la France, les USA et le Royaume uni, seraient tentés de se remontrer et le spectre de Janvier 92 accompagné de l’assassinat de Boudiaf planera sur la cette terre d’aucun mal, cette terre qui abrite Hocine Ait Ahmed et Lwenes Matoub. 

L’Algérie se doit de casser ce duo de selection adverse et aléa moral en montrant qu’elle est maitresse de sa décision souveraine. Le moyen idoine serait le remplacement du ministre des Finances et du gouverneur de la Banque d’Algérie, en surévaluant la monnaie d’au moins 5o et 60% dans une double cotation par rapport au dollar et à l’euro et en supprimant la garantie liée à la volatilité des taux de change.

Quelle que soit la voie empruntée, les Algériens doivent d’abord donner ce qu’ils ont de bon dans leurs cœurs, partager le travail et s’aimer.

Ce texte est un produit de cœur. Il a ses insuffisances. Même si le rédacteur jouit de la citoyenneté canadienne, la terre d’Algérie est une terre de braves dite avec ces expressions de chez nous ya bougalb addine ouqavache, elle est celle de toutes ses amours et de son dernier amour.