Mêmes mathématisés, il serait incongru voire insultant de faire encore appel à l’économisme et sociologisme devenus sujets cancérigènes dans notre pays pour affirmer que l’Algérie a été installée sur la rampe, une autre, de la dérive; qui si les mégalomanies et vengeances l’emportent sur la sagesse vont la fracasser.
Depuis au moins les années 1980
Depuis la transition violente du pouvoir du début des années 1980, se sont chevauchées les violences politiques sous les ectoplasmes visibles que sont le religieux et l’identitaire et le moins visible, le monétaire.
Le religieux a été la riposte insidieuse à l’identitaire; le monétaire en plus d’être l’assommoir de tout le peuple a été l’instrument de soumission de notre patrie, qui, durant une période de son existence a prétendu être au niveau de développement de certains autres pays d’Europe.
Les années 1990 ont démontré la malhonnêteté intellectuelle et politique d’une telle proclamation. Même avec une telle évidence, les dirigeants tant militaires que politiques du pays ont persévéré dans la même démarche avec les mêmes slogans.
L’option perdante contre la combinaison gagnante
Depuis 1980 et l’exacerbation des années 1990 et postérieures, les politiques monétaires – toujours accompagnées d’une dévaluation du dinar –, budgétaires et doctrines de développement économiques ont fait de l’Algérie un laboratoire d’expériences de leurs échecs. C’était l’option perdante. C’est elle qui est actuellement reconduite dans sa version la plus sanglante dont les chocs rien qu’annoncés avant leur cruelle réalité sèment déjà la terreur au sein des populations. La combinaison gagnante, celle de l’intelligence entre la religion et l’identité, non seulement abandonnée, mais en pire, instrumentalisée.
Le massacre annoncé : la paupérisation des Algériens
Les Algériens ont résisté à des guerres. Ils ont fait une révolution. Par sa soumission au fascisme économique des pilotes de la Mission Banque mondiale- Fonds monétaire international, c’est la paupérisation des Algériens qui est garantie; les prédateurs trouveront toujours une échappatoire. Ce processus va attaquer la patrie dans ses semences humaines et naturelles.
Sans être une cour de justice, l’histoire est un registre
Le peuple est l’unique dépositaire de la force; les politiques et les militaires sont, uniquement, des instruments de puissance. Si la puissance est essentielle, la force est fondamentale essentielle. Sans cette dernière, la première est vide. Les conséquences et effets des pouvoirs de certains Algériens sont énormes. Certains par leurs capacités de vengeance et de nuisance; les autres par l’hypothèque de l’avenir de la patrie aux moyens de leur signature.
Par l’opacité des engagements de l’Algérie dans sa soumission, cette seconde catégorie dans laquelle sont mis, le gouverneur de la banque d’Algérie, le chef de cabinet à la présidence de la République et le ministre des Finances, est très lourde.
Par devoir patriotique, par amour à la terre d’Algérie, elle doit rendre publique tous les objectifs de la mission-mercenaire et instruments qui seront mis en œuvre. Ainsi, les Algériens avec sagesse et retenue décideront des sacrifices qu’ils accepteront de faire.
Tous les détenteurs de pouvoir en Algérie seront inscrits dans ce registre de l’histoire. Certains seront avilis, d’autres seront glorifiés.
Une opération politique choc
Pour faire face à cette gente politique qui tire le destin de la patrie vers le bas, à ces universitaires incapables d’aller sur des sujets chocs comme débattre d’un hymne national bilingue, d’une nouvelle monnaie ou critiquer l’Effet Jarre [1] , eux qui aiment user et abuser des effets importés, organiser des législatives anticipées avec un élu par commune à un salaire inférieur à cent mille dinars par mois pour un mandat maximal de deux années est une voie.
Un élan populaire pour l’amour de la patrie
Les cités et villages d’Algérie sont dans un processus de favellisation avancé. Les Algériens, en respect avec leurs symboles d’attachement locaux, peuvent exprimer leurs satisfactions pour certaines options et rejets d’autres pacifiquement.
Dans la Kabylie natale de l’auteur, orner une jarre d’une bougie allumée ou d’une étoffe imbibée d’huile, en est un moyen. Et que la lumière soit sur notre patrie.
Cherif Aissat
Un libéral dans sa double acception : amazighe et musulmane.
[1] a. Algérie : Une patrie `sauver, l’État chancelant et l’Effet Jarre. JARRE. http://lequotidienalgerie.org/2014/11/02/algerie-une-patrie-a-sauver-letat-chancelant-et-leffet-jarre/
[1] b. Explication de l’Effet Jarre. http://lequotidienalgerie.org/2014/11/20/explication-de-leffet-jarre-reponses-aux-lecteurs-basta-et-alilou-autocritique-des-textes-de-cherif-aissat-publies-par-lqa/
[1] c. L’intimité de l’effet Jarre pour les intimes étalée. http://www.ksari.com/index.php/nouvelles/424-contributions/3399-l-intimite-de-l-effet-jarre-pour-les-intimes-etalee