MOUFDI, L’EMBLEME ET Landjiré…Wan, Tou, Tré !-CHAGHALNA L’WARA, WA MALAENA EDDOUNA (Nous avons charmé l’humanité et conquis l’univers)-BI CHI3’RINE NOURATILOUHHOU KA ‘SSALAT (Avec une poésie que nous récitons comme une prière)-TASSABIH’OUHHOU MINE H’ANAYA L’DJAZAYER(Dont les psalmodies fusent des profondeurs de l’ALGÉRIE).MOUFDI ZAKARIA.
Quand j’ai saisi le sens de l’Eliade de Moufdi Zakaria, bien après avoir été amoureux de Pénélope à travers le petit écran dans les années 70, j’ai vite compris et définitivement qu’entre une mythologie et une vraie histoire l’on peut se servir de paraboles pour exprimer des sentiments bien plus profonds qu’il peut y avoir entre un homme et une femme à savoir l’amour de la Patrie…Et de ses Symboles. Entre autres l’Hymne Nationale, et l’Emblème…

Ma grand-mère Lelloucha (que Dieu ait son âme), avait une magnifique Kh’zana (armoire, dressing) qui regorgeait de plein de bonnes choses : bonbons ; chocolats ; kawkaw ; guerba3i ; karmouss ; gâteaux en tous genres. Elle nous autorisait à fouiller partout sauf dans un des tiroirs secrets de l’armoire d’ailleurs subtilement cadenassée. Que renfermait-il de ci précieux pour nous l’interdire ?

A la veille de chaque fête nationale, elle nous réunissait pour nous montrer ce qu’elle cachait religieusement. Déjà à l’ouverture de la case des effluves de bons parfums envahissaient nos narines à partir d’un grand nombre de savonnettes parfumées qu’elle garde jalousement au fur et à mesure qu’elle en recevait. Après les avoir dégagées de l’écrin, elle retire doucement un drap blanc qu’elle déplie sous nos yeux hagards et commence à étaler avec minutie les objets qu’il recouvrait. -une gravure représentant Seyidouna Ali avec son épée à deux pointes trônant la tète de Rass El Ghoule ;-Une photo de trois personnages historiques (Si Amirouche. Si L’haoues et Si Lotfi), le tout enveloppé dans un magnifique drapeau national tout en soie qu’elle déployait avec fierté et des yeux larmoyants. Et, commençait alors son cours d’histoire toujours par : Ah ! Si vous saviez mes enfants…Ce qu’il nous a coûté d’avoir un drapeau propre à notre pays. Il faut lui vouer une énorme considération…

J’ai grandi avec cet esprit. Puis dans les années 80, le nombre d’emblèmes complètement déchiquetés (et noircis par les effets de la pollution) qui flottaient sur beaucoup d’édifice publics, m’indisposait jusqu’à avoir des urticaires…Dans les années 90, les ténors de la culture nationale (chanteurs et chanteuses du Ray) s’exhibaient sur scène en dansant, habillés ou presque du tricolore algérien. Cela me mettait hors de moi .En 1996 au Zénith, de Paris, faisant la remarque à une jeune beurette en lui expliquant qu’elle pouvait se draper d’autre chose(que le drapeau national) pour faire bouger son nombril ,j’ai été pris à partie par un farouche demandeur d’asile politique me traitant de proche du système et d’être à la solde du D.R.S….Aujourd’hui ,que le drapeau national côtoie la banane et se vend partout sous toutes les formes et à tous les prix sous prétexte de supporter l’équipe nationale je me demande qui est derrière ce bisness…Par ailleurs quand j’entend un écrivain en vogue (en langue française)parler du pays en prononçant ‘LANDJERI’ je ne peux en vouloir à tous ces jeunes qui souffrent d’un grand problème orthophonique quand il crient à tue têtes dans la rue et sur les ondes de la radio ‘Wan.Tou.Tré Viva Lanjiré ‘ …A la veille de ce Juillet béni, laissez moi croire à toutes les promesses que nous nous tenons (même de se qualifier en coupe du monde)depuis presque vingt ans ,mais de grâce ne narguez pas nos martyres…

Vendez vos chansons de gradins et vos bananes, mais ne touchez pas à NOTRE EMBLEME.
Reda Doumaz
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