Après les émeutes et les «solutions» du gouvernement, qui sort gagnant de ce bras de fer ? L'informel, selon plusieurs experts qui pointent la puissance de ses réseaux. «El Hadj», 56 ans, l'un des plus grands barons de l'informel algérien, se dévoile et met à nu un gigantesque engrenage mafieux. El Watan Week-end l'a rencontré. Il nous livre en brut ses explosives confessions.

Le président tunisien Zine El Abdine Ben Ali s'est engagé jeudi à quitter le pouvoir au terme de son mandat en 2014 et a ordonné la fin des tirs contre les manifestants, dans l'espoir d'apaiser un mouvement de contestation sans précédent.

Depuis la Tunisie, Malek Khemiri rappelle d'un autre numéro, raccroche deux fois car, dans le taxiphone, des policiers le "regardent". Puis il demande à être rappelé et parle, "stressé", prêt à "affronter" le fait d'être cité dans cet article. Il se sent surveillé. Malek Khemiri n'est pas un opposant politique ni un syndicaliste. Il est rappeur. Dans ce pays qui connaît depuis la mi-décembre une contestation sociale inédite, les rappeurs apparaissent comme une cible du régime.

Après des années de marginalisation, les pouvoirs publics en Algérie cherchent à rétablir des passerelles entre les Algériens installés à l'étranger et leur pays d'origine. Dans ce sens, le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires  étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah a annoncé dimanche à Alger la mise en place d'une nouvelle stratégie gouvernementale.

Alger, samedi matin. Lendemain d’un week-end particulièrement houleux à la suite des émeutes qui ont ébranlé tout le pays, la capitale en premier. Retour sur les traces de pneus brûlés et des magasins défoncés, à Bab El Oued, Oued Ouchayeh, Bachjarah, El Harrach et autre Bordj El Kiffan, pour ne citer que ces quartiers. Pour prendre le pouls de la rue, voir où en est ce fulgurant souffle juvénile.

Les citoyens de haouch « Lofi » de la commune de Beni Tamou dans la wilaya de Blida ont organisé un mouvement de protestation à cause de la flambée des prix des différents produits alimentaires, notamment l’huile et le sucre. Et pour cause, les jeunes ont procédé à la fermeture de la route menant vers la commune de « Oued El Eulaig » en utilisant des barricades, des troncs d’arbres et des pierres.

Une série  d’émeutes, qui ne ressemblent pas aux jacqueries cycliques de ces dernières années, agitent depuis deux jours le pays.