La Tunisie proteste et le FLN tremble. Le parti de Belkhadem met en garde contre toute contagion et extension de la crise tunisienne pouvant toucher l’Algérie.

Une centaine de citoyens se sont rassemblés samedi à Alger sur la "Place de la Liberté de la Presse" pour soutenir le mouvement de protestation qui a fait vaciller le régime de Ben Ali en Tunisie. Journalistes, artistes, militants des organisations des Droits de l'Homme et étudiants, ces citoyens n'ont pas manqué de réclamer aussi  le changement en Algérie.

Après les émeutes et les «solutions» du gouvernement, qui sort gagnant de ce bras de fer ? L'informel, selon plusieurs experts qui pointent la puissance de ses réseaux. «El Hadj», 56 ans, l'un des plus grands barons de l'informel algérien, se dévoile et met à nu un gigantesque engrenage mafieux. El Watan Week-end l'a rencontré. Il nous livre en brut ses explosives confessions.

Le président tunisien Zine El Abdine Ben Ali s'est engagé jeudi à quitter le pouvoir au terme de son mandat en 2014 et a ordonné la fin des tirs contre les manifestants, dans l'espoir d'apaiser un mouvement de contestation sans précédent.

Depuis la Tunisie, Malek Khemiri rappelle d'un autre numéro, raccroche deux fois car, dans le taxiphone, des policiers le "regardent". Puis il demande à être rappelé et parle, "stressé", prêt à "affronter" le fait d'être cité dans cet article. Il se sent surveillé. Malek Khemiri n'est pas un opposant politique ni un syndicaliste. Il est rappeur. Dans ce pays qui connaît depuis la mi-décembre une contestation sociale inédite, les rappeurs apparaissent comme une cible du régime.