S'adressant à un journaliste britannique de la chaîne al-Jazira, un manifestant tunisien s'était écrié: «Nous voulons sentir la démocratie, comme vous, comme en Amérique!»

Dans cet entretien, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (Cncppdh) estime que la levée de l’état d’urgence promise par le gouvernement est salutaire. Il précise que l’opposition peut manifester pacifiquement et utilement dans les autres wilayas, insistant sur le fait que l’interdiction des marches populaires à Alger obéit à des considérations strictement sécuritaires.

Le professeur Omar Aktouf revient, dans cet entretien, sur la marche prévue à Montréal le 12 février en soutien à celle prévue, le même jour à Alger, par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie. Réduire les troubles qui ont eu lieu en Algérie début janvier à des émeutes de la faim est le propre de tout pouvoir aux abois et de toute dictature qui ne dit pas son nom, estime-t-il. Pour lui, le meilleur indice qu’un pays du tiers-monde est en train de sombrer, c’est lorsqu’il reçoit des compliments de la part du FMI, de la Banque mondiale ou de l’OMC. Omar Aktouf, qui a donné une conférence à la mi-janvier à l’invitation du Regroupement des Algériens universitaires du Canada (RAUC), juge que la diaspora algérienne peut jouer un rôle sur les plans politique et économique, qui sont intimement liés au demeurant, à condition qu’elle ne soit pas traitée en «force» à récupérer par des régimes ploutocrates corrompus.

Malgré le froid glacial, des militants et sympathisants ainsi que des ressortissants algériens établis au Canada n’ont pas manqué à l’appel du RCD-Canada pour exiger le départ de tout le régime en place et instaurer une transition démocratique en vue d’organiser des élections libres et transparentes. Autrement dit, sous l’arbitrage des observateurs étrangers en qualité et quantité comme partout à travers le monde.

(Ottawa) Deux semaines après l'arrivée à Montréal de Belhassen Trabelsi, beau-frère du président déchu de la Tunisie, Zine el-Abidine Ben Ali, la communauté canado-tunisienne s'impatiente et demande des comptes au gouvernement fédéral.

La nation est en danger, et le pays est à la dérive. C’est le moment d’exprimer notre solidarité avec notre jeunesse.
Face à l’impasse et au désespoir, il ne reste à la jeunesse, pour s’exprimer, que la violence qui est devenue le seul moyen de règlement de conflits parmi les individus et entre les individus et l’Etat.