Lynda confirme son talent sur scène en invitant le public à danser en totale communion avec celui-ci. Elle nous a promis un voyage empreint de sensualité, d’émotion et de mystère. Telles étaient les couleurs de ce concert animé, mercredi dernier, au Casif de Sidi Fredj. Lynda Thalie nous a fait visiter son univers musical fait de rythme, de paix, d’amour et de liberté. Cette Canadienne d’origine oranaise ne cachera pas sur scène son émotion de se retrouver enfin devant son public algérien. Un rêve qu’elle a tant attendu. Un rêve qui se concrétise après 11 ans d’absence, loin de son pays. Première date d’une tournée qui verra Lynda se produire le 3 juin à Annaba et le 6 à Oran, ce concert était rehaussé par la présence de Zhira Yahi, porte-parole du ministre de la Culture, Khalida Toumi et bien entendu, de l’ambassadeur du Canada, Robert Peck, qui a tenu à voir Lynda chanter en Algérie. Un événement qui renforce la coopération diplomatique entre l’Algérie et le Canada qui fête ses 40 ans d’indépendance, le 1er juillet. Elégamment vêtue, Lynda nous fera découvrir des parfums qui allient à la fois le goût du miel et le sirop d’érable. Elle interprétera un florilège de chansons extraites de son premier album, Sablier et du second, qui sortira au mois de septembre. La chanteuse entamera le concert par Mon amie la rose, rendu populaire par cette autre artiste cosmopolite, Natasha Atlas. Elle s’arrêtera un moment fixant des yeux le public pour enregistrer une «photo mentale» de ces moments forts qu’elle est en train de vivre. Elle chantera tour à tour, Le soleil de son pays perdu, La beauté des enfants et la saveur du Jasmin ainsi que le courage de cette femme belle et forte, Djouher. Une complainte dédiée à la femme en Somalie. Elle surprendra le public par ce «classique» canadien, titre entraînant qui fait tinter les cuillères... Entourée de quatre musiciens, aussi bons que déjantés sur leurs instruments, Lynda chantera tout son amour nostalgique pour sa grand-mère décédée l’année dernière et ses souvenirs de petite fille, dans Comme un matin à Larbaâ. Lynda Thalie dans toute sa superbe, enchantera le public avec cette reprise plus ou moins surprenante et originale de Mal h’bibi malou.
Un morceau rehaussé de sons électriques, très dance. Et de reprendre également Ya rayah, popularisé par Rachid Taha. Excellente danseuse, elle n’hésitera pas à s’éclater sur scène, le foulard autour des hanches, Lynda n’a de cesse d’inciter le public à danser. Celui-ci timide au début, fondra sous les chaleureuses sollicitations de la chanteuse. Ca y est, il est complètement sous le charme. Lynda a gagné son défi de conquérir le public algérien, comme elle l’a fait jadis, notamment avec le public rwandais... Quand la glace se brise, naît la magie de cette communion entre un artiste et son public.
Celui-ci la bisse pour qu’elle revienne. Sans se faire prier, Lynda remet le paquet avec la version remix de Marsa et de reprendre à nouveau la sublime Alger-Alger de Lili Bouniche. Incarnation du mariage réussi entre l’Orient et l’Occident, Lynda Thalie a su convaincre par son talent, ses textes vrais, sa fraîcheur et sa beauté sur scène.

Source: http://www.lexpressiondz.com/T20050702/ZA5-15.htm