ALGER (AP) — Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), l'un des partis de la mouvance démocratique en Algérie, a annoncé vendredi sa décision ne pas prendre part aux élections législatives du 10 mai, les qualifiant de "mystification".



Une autre formation du camp démocratique, le Front des forces socialistes (FFS), discutait également en Convention nationale de "l'opportunité" de prendre part ou non au processus électoral.

Participer à ce scrutin représenterait une "grave compromission" et un risque "de perdre notre honneur et notre âme", a déclaré le Dr Saïd Sadi, chef du RCD, en ouverture de la cession du Conseil national.

Il estime que l'Assemblée "ne va pas aller au terme de son mandat" car des législatives anticipées pourraient être organisées si Abdelaziz Bouteflika, 74 ans, au pouvoir depuis 1999, n'était pas réélu en 2014.

Le discours du RCD s'est radicalisé à l'encontre du pouvoir algérien et des services de sécurité (DRS) en particulier, qu'il accuse d'être "responsables de l'impasse politique systémique dans laquelle se trouve l'Algérie", à l'heure où d'autres pays arabo-musulmans connaissent des ruptures révolutionnaires avec les systèmes totalitaires.

"La révolution démocratique adviendra en Algérie, plus tôt que certains ne l'imaginent. Le DRS devra bien entendre qu'un pays comme l'Algérie ne peut plus être géré en 2012 par des manoeuvres héritées de la Guerre froide", prévient le RCD dans le communiqué de son Conseil national.

Le Conseil dénonce d'avance des "manipulations pour gonfler le taux de participation et falsifier les procès-verbaux de consolidation des résultats" aux élections. La prochaine Assemblée, prédit-il, "sera recrutée sur le mode du proxénétisme et aura une mission de prostitution politique". AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120217.FAP0774/algerie-le-rcd-boycotte-les-legislatives-de-mai.html