La levée de l'état d'urgence interviendra "dans un très proche avenir", a indiqué jeudi le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika qui a présidé à Alger un Conseil des Ministres. "Aussi, pour mettre un terme à toute polémique infondée sur cette question,  je charge le gouvernement à s'atteler, sans délais, à l'élaboration de textes  appropriés qui permettront à l'Etat de poursuivre la lutte antiterroriste jusqu'à  son aboutissement, avec la même efficacité et toujours dans le cadre de la  loi", rapporte une dépêche de l'APS.

Une fois n'est pas coutume, Abdelaziz Bouteflika est sorti de son silence pour intervenir sur une question épineuse qui a défrayé la chronique durant toutes ces dernières années.

Et après avoir rappelé que l'état d'urgence a été  instauré "pour les seuls besoins de la lutte antiterroriste, et c'est cette  raison uniquement qui en a dicté le maintien sur une base légale", Abdelaziz Bouteflika a promis sa levée "dans un prochain avenir" sans préciser pour autant une quelconque date.

Toutefois, l'état d'urgence "n'a, à aucun moment,  entravé une activité politique pluraliste des plus riches, ni contrarié le déroulement  de campagnes électorales intenses, de l'avis même des observateurs qui les ont  suivies", relève Bouteflika à ce sujet.

Abdelaziz Bouteflika n'a pas omis d'intervenir également au sujet de  l'organisation des marches. Sur ce chapitre, il a fait savoir que, hormis la capitale,  "rien ne l'entrave dans toutes les autres wilayas, pour autant que les demandes  et les conditions exigées par la loi soient réunies".

"Certes, la capitale fait exception dans ce domaine pour des raisons d'ordre public bien connues, et certainement pas pour y empêcher une quelconque  expression", précise-t-il encore.

Cependant, "Alger compte plusieurs salles publiques de capacités  diverses, qui sont gracieusement disponibles pour tout parti ou association en faisant légalement la demande, en vue d'y faire entendre son point de vue",  assure en denier lieu Abdelaziz Bouteflika.

Source: ElWatan