LA VILLE DE Montréal a annoncé hier qu'elle mettait fin aux contrats d'une dizaine d'employés du cabinet politique du maire sortant, Pierre Bourque, à compter du 31 décembre.

La nouvelle en soi n'est pas surprenante, puisque le cabinet politique suit généralement le premier magistrat après une défaite électorale.

À compter du 1er janvier, donc, le chef de cabinet du maire, Serge Gosselin, ainsi que ses principales attachées de presse, Madeleine Champagne, Michaëlli Cantero et Cécile Gladel, et les conseillers spéciaux Allan Patrick, Patricia Rimok, Claude Hill, Claude Baillargeon, Tarik Mihoubi et Diane Leblanc vont devoir chercher un nouvel emploi.

Certains pourraient toutefois rester au cabinet du nouveau chef de l'opposition puisque, à ce titre et grâce aux 29 conseillers qu'il a fait élire avec lui le 4 novembre, M. Bourque aura droit à un «budget de recherche» qui lui permettra d'embaucher un peu de personnel. Le budget de recherche du nouveau chef de l'opposition n'est pas encore fixé, mais il pourrait tourner autour de 350000$, selon nos informations.

Il n'est pas exclu que M. Bourque tente de négocier avec la nouvelle administration Tremblay pour obtenir davantage de crédits. À la suite d'une telle négociation, le maire Bourque avait accepté d'accorder un montant supplémentaire de près de 100000$ au chef de l'opposition Michel Prescott, l'an dernier. Ce dernier, à la tête d'une équipe d'à peine quatre élus, s'était alors retrouvé avec un budget de recherche de près de 175000$.

Quoi qu'il en soit, Serge Gosselin a confié à La Presse qu'il ne souhaitait pas rester au cabinet du chef de l'opposition. «Je retourne à l'enseignement», a dit celui qui était professeur de sciences politiques à l'UQAM avant d'être embauché par le maire Bourque. Quant aux attachées de presse, une ou deux pourraient demeurer au service du maire, mais elles devraient alors s'attendre à une diminution de salaire.

Le dernier voyage du maireD'autre part, le maire sortant de Montréal, Pierre Bourque, entreprend demain son dernier voyage à titre de premier magistrat de la métropole québécoise. M. Bourque s'envolera pour Lyon où il doit recevoir un doctorat honoris causa de l'Université Lumières.

Le maire profitera de l'occasion pour adresser la parole aux conférenciers des Quatorzièmes Entretiens du Centre Jacques Cartier. «Je vais chercher le doctorat qu'ils m'ont promis depuis trois ans. Je vais aussi aborder des questions comme le rôle des métropoles, tout ce que j'ai appris depuis sept ans comme maire», a-t-il confié à La Presse. M. Bourque livrera notamment un discours intitulé Internationalisation des pôles urbains à l'aube du 21e siècle et un autre sur la nouvelle ville de Montréal.

Le maire n'est pas le seul élu de l'administration sortante à s'offrir un dernier voyage avant de prendre le chemin de l'opposition en janvier prochain. Le conseiller de Darlington, Saulie Zajdel, s'envolera lui aussi pour Lyon, samedi, pour assister au même colloque. Pour sa part, le président du comité exécutif, Jean Fortier, embarque aujourd'hui à bord d'un avion à destination de Singapour, où il doit s'installer une dizaine de jours. Uniquement pour le travail, a-t-on insisté hier à l'hôtel de ville. «Il doit rencontrer des gens du port de Singapour pour le projet de la Cité de la logistique dans l'est de la ville», a indiqué Michaëlli Cantero.

Source: http://www.cyberpresse.ca/reseau/actualites/0111/act_101110041096.html