Le football mène à tout et les prolongations des incidents qui ont eu lieu au Caire débordent négativement sur la maîtrise des événements. Après les dérapages médiatiques et le ridicule qui a caractérisé certains intellectuels égyptiens, voilà que la classe politique cafouille dans ses positions pour aboutir à des décisions extrêmes. L’Egypte s’est inscrite dans une logique d’adversité avec l’Algérie en refusant toutes rencontres sportives où figurent les Verts, quitte à s’exposer aux sanctions prévues en pareille situation.



Le Caire vient de prendre la décision de renoncer à l’organisation du Championnat d’Afrique des nations de handball prévu en février prochain. La décision en elle-même n’est pas seulement sportive, elle est beaucoup plus politique sachant qu’il n’est pas dans les habitudes des Egyptiens de tourner le dos à des événements internationaux. L’Egypte veut éviter tout contact avec l’Algérie en tentant, par des subterfuges qui ne tiennent pas la route, de justifier des prises de position qui cachent mal le climat de tension qui existe au sein de la société égyptienne. La rencontre de football qui a eu lieu en Egypte et les agressions dont ont été victimes les joueurs et les supporters algériens ont eu, faut-il le rappeler, des prolongements dans la rue égyptienne qui s’en est pris violemment à la communauté algérienne vivant au Caire. L’Egypte veut passer du statut d’agresseur à celui de victime, mais on ne peut tromper l’opinion internationale par des campagnes hystériques car les faits sont têtus et ne peuvent être dévoyés par une politique politicienne qui finit toujours par faire tomber les masques.




Source: El Watan - Edition du 30 novembre 2009