Le foot, l’arbre qui cache la forêt?
La première semaine de juin nous a offert des émotions extrêmement fortes, de celles qu’on attend des années. Tout le monde a eu sa part : aussi bien les passionnés de la politique, que les férus du soccer, le « true football », véritable religion sur terre. Hormis au Canada.
Le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, a finalement lâché du lest. La famille de Freddy Villanueva, le jeune abattu lors d’une intervention de la police à Montréal-Nord, et celles de ses deux camarades blessés (Denis Meas et Jeffrey Sagor-Metellus) ont eu gain de cause : elles auront des avocats dignes de ce nom, et qui plus est ceux-ci seront rémunérés par le ministère tutelle des policiers incriminés pour le dérapage du 9 août 2008.
C’est, confortablement assis dans un petit café italien non loin du Petit Maghreb et situé sur une autre rue que celle abritant le quartier général de la communauté maghrébine de Montréal en l’occurrence, Jean-Talon, que je sirotais un café latté bien corsé tout en plongeant dans un chapitre du roman Harraga de Boualem Sansal, quand soudainement et semblant surgir de nulle part que l’aigle noir, lentement, les ailes déployées, lentement, je le vis tournoyer…Non, ce n’était qu’une silhouette, longiligne celle là, qui apparu à mes côtés!
Cela fait 61 ans que ça dure. Les souffrances des centaines de milliers de Palestiniens, qui ne connaissent que la vie dans des camps, ont cessé d’émouvoir. Malgré l’indifférence de la communauté internationale, l’éventualité d’un retour sur leurs terres spoliées ne les a jamais quittés. C’est du reste un point d’achoppement majeur dans les négociations de paix au Proche-Orient.