Les traîtres sont-ils parmi nous?
Traîtres. Le mot a été lâché. Depuis cette semaine, une grande partie des Algériens sont des traîtres à la Nation au motif qu’ils n’ont pas daigné participer à des joutes électorales dont le résultat était connu depuis longtemps. Ainsi en a décidé la smala de requins qui entourent l'inamovible président de la République avec le silence complice de quelques lièvres choisis pour les besoins d’une farce. Des traîtres et des mécréants, dixit un ancien instituteur tiareti reconverti en affaires qui a fait de l’excès de zèle une seconde nature. Comme à l’accoutumée, ce disciple de Vychinski est plus virulent que ses protecteurs.
Qui n’a pas entendu parler des péripéties de la désormais ex-Garde des Sceaux de la République française Rachida Dati? Il y a encore quelques mois, cette brune issue d’un couple algéro-marocain était encensée par les sympathisants de la France blanc-bleu-beur. Présentée comme le symbole de la réussite de l’immigration du sud, plus précisément du Maghreb, elle avait ses entrées partout. Le président Nicolas Sarkozy lui confia même l’un des portefeuilles les plus prestigieux : celui de la justice.
Une nouvelle fois, la communauté arabe se retrouve au centre d’une vive controverse, dont seules les « élites » québécoises ont le secret. Paroles anodines ou stéréotypes bien ancrés?
Dix années au profit de la communauté algérienne. C'est un état de fait que nous apporte le CCA