Le Quotidien d'Oran du sam 28 fev 1998 (dans la Chronique de Montreal): Un article signé Bruno Bisson, publié le jeudi 26 fevrier par le journal de langue française "La Presse", fait état d'escroquerie d'une entreprise québécoise, basée à Joliette, par de faux représentants de la ville d'Alger.

Selon l'article, durant l'été 1997, la compagnie de camions André Hélie a été contactée par un certain "M. Omar", à partir d'Alger. Ce dernier avait alors affirmé au PDG que la municipalité d'Alger cherchait à acquérir 20 véhicules lourd, des bétonnières et des fardiers. Le contrat proposé représentait une vente de 5,2 millions de $ US, une manne pour la compagnie québécoise. Pour la sécurité des représentants canadiens, les réunions d'affaires vont se tenir à Paris. A partir d'Alger et par téléphone, "M. Omar" proposait à ses victimes de rencontrer dans la capitale française, un certain Chemani, connu en France sous le nom de Rachid Abtouche. Selon le président A. Hélie aui avait rencontré quatre fois à Paris le faux représentant de la ville d'Alger, "Chemani menait un grand train de vie dans les hotels et restaurants parisiens [...] il était un très bon simulateur, les faux documents, les cartes de crédit qu'il exhibait étaient parfaitement crédibles [...]. Il avait réponse à toutes nos questions et il était si convaincant aue les explications données, et qui apparaissent maintenant alambiquées, nous satisfaisaient. Nous avons fait examiner les contrats qu'il proposait par nos avocats et nous avions la recommandation des dirigeants d'une entreprise que nous connaissons bien [...]. Un certain moment, affirme le président A. H, nos interlocuteurs à Alger, Paris et Montréal ne cessaient de nous poser des questions bizarres sur les sommes d'argent que nous avions avancées comme s'ils n'arrivaient pas à s'entendre ou comme si l'un ou l'autre ne se faisaient pas confiance.
Après avoir forcé Omar à se compromettre el lui posant maintes questions serrées, ce dernier aurait avoué "On m'a trompé". M. André Hélie a affirmé au journal, La Presse, qu'après avoir flairé le piège et engagé environ 200 000 $ dans les négociations, l'entreprise a investi pas moins de 100 000 $ dans des recherches menées par des firmes d'investigations privées de Paris et Montréal. Le PDG a lancé un appel afin de retrouver d'autres entreprises flouées par les présumés fraudeurs. M. Omar a été arrêté à Alger et l'enquête progresse.

Source: Le Quotidien d'Oran du sam 28 fev 1998 (dans la Chronique de Montreal)