Une adolescente algérienne a été retrouvée assassinée il y a trois jours dans la ville de Springfield, dans l’Etat de Virginie, après 15 jours de disparition. Un crime qui a suscité une vive émotion au sein de la communauté algérienne établie aux Etats-Unis.

Dalia Harir, âgée de 15 ans, avait été portée disparue le 4 décembre dernier du domicile parental dans le comté de Fairfax, à Springfield. La police du comté avait privilégié, au départ, la thèse de la fugue lorsque ses parents avaient signalé sa disparition.

Issue d’une famille paisible, Dalia a été finalement retrouvée morte, deux semaines plus tard, par des agents de la chaussée, dans un bois de la petite ville de Cheverly (Maryland), à des dizaines de kilomètres de son lieu de domicile.

Alertée par les agents, la police du comté de Prince-George a conduit le cadavre de la victime à la morgue de la ville où le médecin légiste a conclu à l’homicide. Le corps de la victime présentait, selon les enquêteurs, des signes de traumatismes et des blessures, mais la police locale s’est refusée de révéler la cause réelle de la mort pour les besoins de l’enquête qui suit son cours.

A ce jour, la police du comté n’a trouvé aucune piste sérieuse pouvant conduire à l’identification et à l’arrestation du ou des coupables du meurtre de l’adolescente algérienne. Elle a dès lors lancé un appel à témoin. La nouvelle de l’assassinat de Dalia s’est répandue comme une traînée de poudre au sein de la communauté algérienne établie aux Etats-Unis.

L’association algéro-américaine du Grand Washington (AAAGW) et les services de l’ambassade d’Algérie ainsi que les amis de la famille se sont mobilisés autour des parents de la victime pour les soutenir. Cet assassinat a soulevé des interrogations sur la nature du crime, pour savoir s’il était de type raciste, au moment où le FBI (Fédéral Bureau of Investigation) publiait récemment son rapport 2003 sur les crimes de haine (hate crime), à savoir l’ensemble des homicides et agressions ayant visé les minorités ethniques ou religieuses aux Etats-Unis l’an dernier.

Toutefois, le président de l’association AAAGW, Abderrahim Bessaha, a déclaré au Jeune Indépendant qu’il n’y a jamais eu de «hate crime» contre des citoyens algériens, qui jouissent, a-t-il précisé, de beaucoup de considération aux Etats-Unis.

Selon les statistiques du FBI pour 2003, sur 16 204 actes définis comme haineux, 2 769 sont à caractère religieux et seuls 11 % ont affecté des personnes de confession musulmane, soit 89 % pour les israélites, chrétiens et autres membres des minorités ethniques ou religieuses.

Source: http://www.jeune-independant.com/display.php?articleId=12441