La représentante de la zone 4 (Amériques, Canada, Europe Hors France) Samira BENSOUDA HADJDJILANI, 47 ans , a exposé à « La Maison Algérie » son programme en vue des prochaines législatives. Cette mère de deux enfants, qui a obtenu un Magister à l’Université de Ben Aknoun et qui a créé son entreprise de production audio-visuelle et cinématographique en Espagne, veut avant tout un « contact direct » avec la communauté algérienne.

Ses allers-retours entre Alger et le Vieux continent ont permis à cette candidate du parti El MOUSTAKBAL de « faire le point » et « voir plus clairement comment l’Administration se conduisait envers ses compatriotes ». Officiellement, il y aurait 1 , 7 million Algériens à l’étranger mais, selon d’autres chiffres qui auraient été avancés par le Cabinet du ministre algérien chargé de l’Emigration, la diaspora algérienne atteindrait quelque 7 millions de personnes. Comment entrer en contact avec tous ces Algériens à travers le monde ? La candidate de la zone 4 privilégie le net : elle compte organiser chaque semaine, à partir d’un site web interactif des  visio-conférences- dont celle de 29 avril avec le Canada et les Etats-Unis- pour donner un « autre avenir à nos enfants ».  Une « newsletter » sera en outre envoyée régulièrement à tous les compatriotes pour les informer sur les questions en relation avec le pays d’origine et le pays d’accueil.

Samira Bensouda HADJDLANI se demande comment un pays qui « offre 1200 km de côtes , plus de 2 millions de km2 et 340 milliards de dollars de réserve n’est pas capable de rendre heureux 35 millions d’Algériens » …Elle s’engage , si elle est élue dans la zone 4, à tenter de trouver des solutions au cas par cas aux problèmes soulevés par le service national en collaboration , dans les pays d’accueil, avec les attachés militaires ou directement avec le ministère de la défense nationale.

« Compte tenu de l’éloignement et de l’indisponibilité » elle se consacrera à faire en sorte que les documents administratifs soient délivrés aux intéressés  à partir d’internet. Elle s’engage à développer « toutes les formules » relatives au rapatriement des corps lors de décès et , en ce qui concerne l’éducation, veillera à ce que l’expérience de l’école algérienne de Paris soit « généralisée dans les endroits où il y a une forte présence de notre communauté ».  Elle travaillera  également à l’ouverture de « centres culturels dans les capitales ou les villes où il y a une forte concentration » d’Algériens et sollicitera l’institutionnalisation de « dates importantes de notre Histoire en organisant des débats, des projections de films , des pièces théâtrales et des concerts représentatifs de notre patrimoine » culturel. Elle veut aussi , dans le cadre des investissements directs, donner « la priorité à nos ressortissants » en facilitant aux ressortissants algériens qui désirent investir en Algérie « l’accès à l’information » et en leur accordant « des encouragements fiscaux et bancaires ». Enfin, après avoir constaté un « déséquilibre dans les liaisons maritimes et aériennes entre une demande sans cesse croissante et une offre en capacité opérationnelle limitée » elle s’engage à « convaincre les autorités à ouvrir d’autres liaisons » et à renforcer « en période de vacances et de fêtes religieuses » celles qui existent déjà. Elle  veut aussi « réviser la politique des prix des billets » après avoir constaté le fait que le billet international algérien était « l’un des plus chers au monde ».


Source: Liberté - 26 Avril 2012