Selon Henry S. Ensher, la récente conférence sur le terrorisme, abritée par Alger, témoigne davantage du “dévouement de l’Algérie pour travailler avec ses partenaires régionaux en vue de faire face aux multiples challenges dans la région du trans-Sahara qui alimentent l’extrémisme et le terrorisme”.

C’est un appel ferme à la lutte contre le terrorisme, menée depuis plus de deux décennies, déjà, par les hordes d’Al-Qaïda, que lancent désormais les États-Unis d’Amérique à l’égard de tous les États du globe, notamment ceux qui sont directement touchés par le fléau, dont l’Algérie qui a payé un lourd tribut — plus de 200 000 morts — durant la décennie noire (et qui continue encore de le payer, hélas !).

Oui, dix ans de terrorisme, soit le temps exact qui nous sépare, aujourd’hui, des attentats spectaculaires qui ont ébranlé la paix des villes de New York, Washington et Shanksville, un certain 11 septembre 2001, et qui ont fait 3 000 morts ! Dix ans, jour pour jour, après les Américains, qui célèbrent, aujourd’hui, ce triste événement, n’ont pas oublié que “l’Algérie a été une des premières nations à condamner les attentats du 11 Septembre, et à exprimer ses sincères condoléances (au peuple et à l’État américains)”. C’est la reconnaissance exprimée, hier, par l’ambassadeur américain à Alger, Henry S. Ensher, dans un message aux Algériens qui souligne que la relation entre Alger et Washington “n’a depuis fait que grandir”.

N’ignorant pas le fait que “de nombreux innocents avaient déjà fait face au mal qu’est le terrorisme”, le diplomate américain se rappelle que la tragédie du 11 Septembre, a été “un réveil brutal” pour l’Amérique. “Le 11 Septembre 2001, nos vies ont changé à jamais”. Un réveil qui n’a pas cessé depuis à renforcer la coopération de son pays avec ses “partenaires” dans le domaine de la lutte antiterroriste. Un engagement que le diplomate réitère : “Les États Unis demeurent indéfectiblement dévoués à travailler avec leurs partenaires à travers le globe pour faire face aux violences extrémistes.” À ce titre, il ne manque pas d’encenser l’Algérie pour son engagement dans la lutte contre ce fléau, non sans rendre hommage aux victimes du dernier attentat perpétré contre l’Académie militaire de Cherchell. “Les États-Unis continuent à considérer l’Algérie comme un partenaire stratégique dans la lutte antiterroriste et nous nous engageons à renforcer davantage cet aspect de notre relation”, lit-on dans la lettre de son Excellence intitulée : “Dix ans après : le partenariat, la détermination, et le triomphe de l’esprit humain”. La récente conférence sur le terrorisme, abritée par Alger, n’est pas moins importante aux yeux de Henry S. Ensher, tant elle témoigne davantage du “dévouement de l’Algérie pour travailler avec ses partenaires régionaux, en vue de faire face aux multiples challenges, dans la région du trans-Sahara, qui alimentent l’extrémisme et le terrorisme”. Pour lui, la présence de plus de 15 pays à cette conférence régionale sur la sécurité et la lutte antiterroriste, a souligné “l’engagement des pays (qui) ont œuvré, durant les dix dernières années, collectivement pour réduire la menace du terrorisme”. Consciente de la menace terroriste qui pèse de plus en plus sur la planète, l’administration américaine envoie un message “unifié” : “le terrorisme ne prévaudra pas. Il n’a pas de religion. Il n’a pas de pays. Il n’a pas de futur. Nous demeurons vigilants et nous continuerons nos vies sans peur et avec la confiance et la conviction côte à côte avec nos alliés”. Dix ans après les attentats du 11 Septembre 2001, le “gendarme du monde” affiche à travers le discours de son ambassadeur à Alger, une détermination jamais égalée, à éradiquer le terrorisme extrémiste là où il se trouverait à travers la planète. Selon l’analyse du diplomate américain, “la vision d’Al-Qaïda du meurtre et de la destruction diverge davantage aujourd’hui qu’avant le 11 Septembre avec les soutiens pour la paix, la sécurité, la prospérité et les droits universels de nos partenaires dans tous les coins du globe”.

Source: Liberte