La chanteuse d’origine algérienne a sorti un premier album, Sablier. Et se fixe comme objectif de prendre la place qui lui revient .

Quand Lynda Thalie habitait Alger, elle croyait que le Canada était peuplé de bûcherons, d’Indiens dans leur tepees, et d’ours féroces. En 1994, la famille de Lynda Thalie s’installe à Montréal. Lynda Thalie est une jeune fille sage qui se cherche toujours. Elle s’inscrit en sciences de la nature au collège Ahuntsic, tâte à la physique-chimie, change pour les sciences humaines : " La psychologie m’a tout de suite intéressé. Là, j’étais heureuse ". Elle commence à chanter, comme ça pour s’éclaircir le gosier. Justement, Patrick Cameron passe par là et les couplets de Lynda ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Celui qui deviendra son manager lui conseille de s’inscrire à sa " Première Place des Arts " et lui prédit la place la plus élevée sur le podium. Patrick Cameron met dans le mille : Lynda Thalie est Lauréate dans la catégorie " Interprète ". En cherchant sa voie, Lynda Thalie trouve sa voix. Désormais, elle a la réponse à la question : elle sera chanteuse sinon rien. Elle mesure la difficulté de la tâche mais la jeune interprète a une voix de velours dans une volonté de fer : pour cette battante, il n’y a pas de si, il n’y a pas de mais; il faut réussir. En septembre 2001, elle participe également à Québec-New-York et chante en arabe " Imagine " de John Lennon avec Luck Mervil. La jeune fille ouvre les yeux sur son nouveau pays, découvre Montréal, se plait au Québec, se love dans ce nouveau monde qui - elle en est assurée- lui donnera sa chance. Les imageries d’Epinal ayant la vie dure, Lynda Thalie, huit ans après son arrivée, n’a toujours pas rencontré de bûcherons, d’Indiens ou d’ours. Par contre, elle a fait la connaissance de gens chaleureux et disponibles qui lui ont ouvert leur porte. Ainsi épaulée, elle travaille beaucoup et se sent solide sur ses deux jambes. À l’aise dans deux cultures, passant d’une langue à l’autre, Lynda Thalie creuse son sillon puis sème des graines qui vont finalement lever : deux ans pour faire Sablier, vite, vite, le temps file entre les doigts mais Lynda Thalie, engagée dans une course contre la montre, ne se laisse pas prendre de vitesse. Quand Sablier sort, on sent qu’il y a quelque chose là. Lynda Thalie, qui joue sur deux registres, l’occidental et l’oriental, trouve la juste mesure, marie harmonieusement Warda et Madonna, Khaled et Daniel Bélanger, les sonorités orientales et les rythmes modernes. Lynda Thalie s’entoure de grands professionnels : Nicolas Maranda mixe l’arabe et le français, le Maghreb et l’Amérique du Nord, met le tout dans son shaker à musique et en ressort des sonorités qui ont du punch et qui s’inscrivent parfaitement dans l’air du temps qui mélange les genres, partant du principe que le métissage donne toujours les meilleurs résultats. Alger, Alger et comme Un matin à Laârba en sont de parfaites illustrations.
GSI Musique, une grosse maison de productions, la prend sous son aile et veut la propulser au firmament : " Ces gens m’ont donné le feu vert, ils m’ont dit de prendre mon temps, de faire ce que je voulais. J’avais carte blanche. " Les critiques sont bonnes dans la presse. Les commentaires des internautes sont éloquents : une étoile est née, s’extasie un ancien voisin qui regrette de ne pas avoir pensé à lui " demander un autographe avant. " Ce n’est pas trop tard : avec Lynda Thalie, il y a nécessairement un " après ".

Source: http://www.alfamilia.com/surlascene.html