L’équipe nationale messieurs de handball a raté, hier, le coche devant la formation égyptienne alors qu’elle avait la possibilité de remporter la victoire. Les représentants algériens - filles et garçons - joueront cet après-midi leur qualification pour le Mondial.

Dans un match plein comptant pour les demi-finales du 19e Championnat d’Afrique des nations, notre équipe nationale de handball s’est inclinée, hier au Caire, face à son homologue égyptienne sur le score de 26 à 24. Le score à la mi-temps était de 11-13 en faveur des Verts. Un avantage psychologique pour les poulains de l’entraîneur Salah Bouchekriou qui ont débuté la rencontre sans aucun complexe face à des Egyptiens qui avaient le soutien de plusieurs milliers de supporters entassés dans un salle pleine à craquer.

Les coéquipiers de Hammad ont réalisé une belle prestation mais se sont fait dépasser dans les dernières minutes du match d’une manière incompréhensible. Rien ne laissait présager une telle tournure dans une rencontre bien dominée par une formation algérienne qui a joué d’une manière très simple mais efficace qui lui a permis de mener au score tout au long d’un match que les joueurs de Bouchekriou devaient remporter haut la main car plus méritants sur le terrain. Il y a eu certes quelques errements qui ont permis à l’équipe d’Egypte de ne jamais se laisser trop distancer au tableau d’affichage. Il y a eu des ratages impardonnables car venant de la part de joueurs expérimentés comme ce penalty de Boudrali qu’il n’a pas su mettre dans la cage. Il est vrai aussi que la tension montait dans une salle surchauffée et un arbitrage pas exempt de tout reproche.

D’ailleurs, le coach national n’a pas manqué de signaler cet impair d’un arbitre venu de Roumanie pour achever tristement une rencontre qui aurait certainement pu connaître un autre sort. D’ailleurs, l’ancien entraîneur de l’équipe nationale, Azziz Derouaz, n’a pas manqué de déclarer que « le sept algérien, en dépit de quelques erreurs, a réalisé un match parfait et n’eut été la partialité flagrante de la paire d’arbitres roumains, il aurait largement pu se qualifier en finale ». Et à Derouaz d’ajouter : « Au vu de cet arbitrage, la Fédération internationale de handball devrait réagir et sévir car on ne peut accepter que de telles choses se produisent. » Il est vrai aussi que l’objectif, au départ, pour cette équipe nationale était de se classer parmi les trois premières nations afin de se qualifier pour le Mondial. L’objectif est toujours en course pour les coéquipiers de Berriah puisque, dès aujourd’hui (13h30), ils devront en découdre avec la formation de la RD Congo pour une troisième place qualificative au Mondial.

L’heure n’est pas encore au bilan, mais il est toujours utile de signaler que l’équipe nationale a fait deux ratages au cours de cette édition. Le premier contre l’équipe tunisienne où les Verts auraient pu remporter la victoire n’étaient les erreurs primaires de la part de joueurs d’expérience comme Hammad et Labane. Le second face à l’Egypte où l’équipe n’a pas su maîtriser son jeu en confondant vitesse et précipitation. Pour le reste, disons que c’était une sortie honorable pour une discipline qui a toujours su tirer son épingle du jeu.

Algérie - Côte d’Ivoire (dames) pour : Une place au mondial

La sélection féminine algérienne de la petite balle retrouve la formation de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui (11h) pour le compte du match de classement pour la 3e place de cette 19e édition de la CAN, dans une rencontre où l’enjeu reste de taille, puisqu’il sera question de se disputer le dernier ticket qualificatif pour le mondial 2011. Les protégées de Mourad Aït Ouarab, qui n’ont pas réussi à prendre leur revanche sur les Tunisiennes, en se faisant éliminer par un assez lourd score en demi-finale. Jeudi soir, elles ont eu une nouvelle opportunité pour se racheter et surtout décrocher une place pour les prochains mondiaux de 2011. Mais pour ce faire, les coéquipières de Nabila Tizi devront montrer un bien meilleur visage à l’occasion de leurs retrouvailles avec des Ivoiriennes, qu’elles avaient affrontées au début du tournoi pour le compte de la première journée de la phase des poules.

Une confrontation disputée la semaine dernière et qui avait tourné à l’avantage de la formation ivoirienne par le score de 22 à 11. Un match perdu avec beaucoup de regret où il sera question de prendre une revanche, mais aussi de créer cet exploit de se hisser au Mondial, au moment où pratiquement personne ne s’attendait à voir l’équipe féminine atteindre ce stade de la compétition. Néanmoins, la mission des protégée de l’entraîneur Mourad Aït Ouarab est loin d’être une sinécure, face à un adversaire redoutable qui a été éliminé difficilement, jeudi dernier, par l’équipe favorite, l’Angola en l’occurrence. En effet, les Angolaises, tenantes du titre, ont peiné pour écarter leurs adversaires sur le score de 27-24.

C’est dire que le sept féminin algérien aura face à lui une bonne et forte équipe, qui ne veut pas rater le prochain mondial. Une difficulté parmi d’autres pour les Algériennes qui ont pris un sérieux coup au moral, suite à la lourde défaite face à la Tunisie, ressentie comme une véritable humiliation par les coéquipières de Hamici Sihem. Un abattement qu’on a vérifié de visu au sortir des vestiaires à la fin de la rencontre des demi-finales, qui est loin d’inspirer la confiance, à quelques heures seulement de cette confrontation. Un état d’esprit qui risque d’être néfaste pour nos dames et qui obligera Mourad Aït Ouarab à user de beaucoup de sagesse et surtout de mots poignants pour remonter le moral de ses protégées. Une mission bien délicate, même si le challenge et l’éventualité d’une participation au prochain Mondial demeure une motivation suffisante pour nos capées qui ne devraient pas baisser les bras et jouer leurs chances jusqu’au bout.

Le drapeau national déchiré, les joueurs insultés

Malgré la victoire et la qualification de l’Egypte en finale devant l’Algérie, le sept national a eu de la peine à quitter la salle, sous les insultes et les crachats, voire même de jets de bouteille, des ultras égyptiens au moment où les joueurs s’apprêtaient à rejoindre les vestiaires. Pire, le drapeau national a été déchiré au su et au vu de tout le monde. Les joueurs ont néanmoins regagné leur hôtel sains et saufs en pleurs après avoir raté de justesse la qualification. Ils étaient accompagnés des joueuses de l’équipe nationale scandant One, two, three Viva l’Algérie. L’entraîneur Bouchekriou a accusé la partialité de l’arbitre roumain qui a commis beaucoup d’erreurs.


Source: El Watan - Edition du 20 fevrier 2010