Pour se qualifier en 8e de finale du Mondial, l'Algérie n'a pas le choix contre les Etats-Unis, mercredi lors du 3e match du Groupe C : elle devra absolument marquer au moins un but, ce qu'elle n'est plus parvenu à réaliser en Coupe du Monde depuis maintenant 391 minutes.



Pourtant, malgré leur défaite contre la Slovénie (0:1) et leur nul contre l'Angleterre (0:0), les Fennecs ont encore presque leur destin entre leurs mains. Une victoire leur suffit si les Anglais ne battent pas la Slovénie dans l'autre match.

Si l'Angleterre gagne, les Algériens devront en revanche gagner par deux buts d'écarts pour être certains de passer sans avoir à s'en remettre à la différence de buts.

Le seul problème, c'est que leur dernier but en Coupe du Monde est l'œuvre d'un certain Djamel Zidane, à la 59e minute du premier match de son équipe de l'édition... 1986 contre l'Irlande du Nord. Depuis, quatre matches vierges viennent donc de s'écouler. Plus inquiétant encore, l'Algérie n'a marqué que cinq buts lors de ses 10 derniers matches en 2010.

"Tout le monde parle de ce problème", reconnaît Karim Matmour, isolé devant contre l'Angleterre. "Il faut procéder étape par étape. A la base, on est une équipe qui aime le contre et il nous a souvent manqué un appui offensif en plus. J'aurais bien aimé un soutien qui fixe la défense, qui essaie de garder le ballon pour faire remonter notre bloc".

"Jouer l'attaque"
"Matmour était un peu isolé mais on va jouer avec deux attaquants contre les USA car on est obligé de marquer. Ghezzal n'est plus suspendu, alors il faut jouer l'attaque. Il faut apporter plus de centres aux attaquants", plaide l'offensif défenseur gauche Nadir Belhadj qui n'hésite jamais à apporter le surnombre.

En cause, le 3-5-1-1 actuel qui contraint l'attaquant de pointe à se débrouiller tout seul.

"On a beaucoup de joueurs qui aiment avoir le ballon dans les pieds même si on essaie de jouer à une touche de balle. Et c'est vrai que devant on manque un peu de poids", analyse pour sa part le récupérateur Mehdi Lacen.

Titulaires contre la bande à Rooney, Boudebouz et Ziani affichent ainsi respectivement un petit 59 kg sur la balance et un modeste 1,69 mètre sous la toise !

"Le problème ne concerne pas que les attaquants. Nous, les milieux, nous devons aussi plus proposer. La logique c'est aussi de dire qu'un deuxième attaquant apporterait plus de solutions. Il faut surtout penser à jouer et à ne pas se précipiter", conclut Lacen.

Source: FIFA.COM