La tournée des ex-mondialistes algériens accompagnés de leurs hôtes maghrébins est en train de prendre une tournure désagréable et indigne. Les membres de la délégation, qui revenaient d’une virée dans la ville de Toronto, ont été empêchés de rejoindre leurs chambres à l’hôtel Holiday Inn à Montréal, où ils séjournaient depuis leur arrivée dans la métropole.
Ils ont été sommés de quitter les lieux, faute de paiement de facture. C’est indigne qu’on inflige cela à des personnes qui portent sur eux le drapeau algérien. La faute à qui ? Tout simplement, à l’organisateur Ahcène Adlani. Ce dernier est en train de gérer d’une manière chaotique le séjour de la délégation comme cela a été dénoncé dans un premier temps par un des sponsors majeurs du tournoi, Marouane de la Boulangerie Castel. Il devait y avoir une conférence de presse dimanche après le match de gala pour démontrer que la personne en qui des personnes ont fait confiance, lui confiant beaucoup d’argent était en train d’abuser de la confiance placée en lui pour le détourner, pour reprendre les termes de ses accusateurs. L’intervention de personnes sages et influentes de la communauté installée à Montréal suggère de laisser les révélations pour après le départ de la délégation pour ne pas gâcher le séjour de nos hôtes. Mais au vu du traitement qu’ils ont connu jusque-là, on pourrait parler de ratage. De plus, on veut éviter le scandale médiatique local afin d’éviter de secouer la communauté. Cette dernière était pourtant toute heureuse de l’événement de dimanche après-midi et surtout du contact avec nos héros qui ont ramené un peu de «rihet lebled». D’ailleurs, pour la petite histoire, certains se sont mobilisés pour éviter le scandale. Ils sont allés jusqu’à payer de leurs poches les ardoises pleines laissées par Adlani.
La colère de Fergani
Le président de l’Association des anciens joueurs, Ali Fergani, est, quant à lui, furieux. Il s’est retrouvé à endosser des factures qui ne sont pas supposées lui revenir. Les billets d’avion achetés d’Alger n’ont toujours pas été remboursés. Pour l’ancien capitaine des Verts, rien ne marche comme il l’a promis à tout ce beau monde qui, par naïveté, a fait confiance à quelqu’un sur qui les griefs et les plaintes ne cessent de s’abattre. Certaines personnes, ayant eu écho de l’événement, sont venues des autres provinces pour le coincer et lui réclamer de l’argent. Le plus triste, nous a-t-on confié, est que cette personne risque la saisie de sa maison dans les prochains jours à cause des 730 000 dollars qu’il a prêtés et qu’il n’a jamais vu revenir. Il a été pris dans la nacelle de la tournée de Zidane, l’année dernière. Il sera présent à la conférence de presse ces jours-ci pour apporter son témoignage. Les cas actuels récents rapportés çà et là ne font qu’enfoncer Adlani qui risque gros. D’ailleurs, lors de la nuit passée à Toronto sur le site des chutes du Niagara, les membres de la délégation ont été obligés de payer de leur poche la nuit passée à l’hôtel Crystal, Adlani a prétexté que le gérant avait changé le prix du deal initial. Ils ont utilisé le pécule de 120 $ qui leur a été remis par Castel, un des sponsors et des plaignants des agissements du Azzabi, alors qu’initialement, il était censé le leur donner. Qu’à cela ne tienne... Ce désormais pseudo-organisateur, comme l’appellent ses victimes, ne répond plus aux sollicitations téléphoniques et refuse de commenter ce qu’il préfère appeler des allégations. Le consulat d’Algérie, qui est au courant de l’affaire depuis le début, c’est-à-dire depuis la réception des membres de l’Association des anciens joueurs dans ces lieux, fait dans le «wait and see». En tout cas, Fergani et ses camardes n’ont pas dormi à la belle étoile. Mardi, ce même Adlani qui, lui, est allé dans un autre hôtel, a trouvé un hôtel preneur : l’hôtel Elégance, toujours dans le centre-ville jusqu’à vendredi, jour du retour au pays. Certains proches de la délégation se demandent si une affaire ne va pas éclater vendredi, à moins qu’un autre ressortissant ou collaborateur, «par patriotisme et nif», ait mordu dans l’hameçon de Adlani. Ce dernier est vraiment dans de sales draps.
Source: COMPETITION.DZ
