Si tous les « grands » partis ont délaissé les électeurs algériens des Etats-Unis et du Canada au profit de ceux, plus nombreux, de l’Europe, le candidat tête de liste du parti de Amara Benyounes, le Mouvement populaire algérien (MPA), le Dr Fawzi Bendimerad ne veut pas passer à côté de cette « masse électorale» qui lui est offerte sur un plateau en or.



Il vient de débarquer à Montréal pour convaincre les électeurs algériens de Montréal de le choisir comme député. Il essaiera aussi de convaincre les plus réticents que la politique de la chaise vide laissera le champ libre aux opportunistes qui ont détourné l’APN de sa mission. Pour l’Europe, ce sera le suppléant qui le relaiera à travers des rencontres avec les électeurs algériens comme celle organisée dernièrement à Milan en Italie. Montréal est l’avant-dernière étape d’un périple, qui finira à Ottawa, et qui l’a mené dans plusieurs Etats du pays de l’Oncle Sam où il réside. Il y a rencontré des membres de la communauté algérienne des Etat-Unis. Au Canada, il n’y aura pas de meeting électoral proprement dit puisque ce pays ne tolère pas être une circonscription électorale d’un autre pays. Et il a ratissé large: Los Angeles, San Francisco, San Diego, Huston, Chicago, New York, Washington, Philadelphie et Boston. Il a affirmé lors d’un entretien accordé à El Watan chez un symbole de la communauté algérienne à Montréal, la Table fleurie,  que « les élections de 2012 seront différentes de celles  de 2007 à plus d’un titre. Le plus important est que le pouvoir a donné des garanties sur la transparence du processus. Personne ne touchera aux urnes ». Le boycott ne lui fait pas peur, même si cette option pourrait l’emporter le 10 mai prochain. « Les Algériens, généralement, se décident à aller voter à la dernière minute », explique-t-il pour justifier que le boycott n’est pas encore « acquis ».

Europe versus Amérique du nord

« Je resterais à Montréal le temps qu’il faut pour rencontrer les gens», affirme ce résident de San Franciso. Il est clair que pour remporter cette élection, l’exploit nécessiterait presque un corps à corps. Comment en finir avec le député sortant ? « Pour moi il est déjà fini, je ne me casse même pas la tête pour lui barrer la route », affirme cet ancien patron de la commission médicale de la Fédération algérienne de football. Malgré l’absence de chiffres officiels sur le nombre d’électeurs inscrits dans la zone 4 (Europe hors France, Etats-Unis, Canada et le reste des Amériques), gardé comme le secret de la bombe H par l’ambassade algérienne à Washington, il est clair que le poids de l’Europe reste déterminant pour l’issue de cette élection.

Les observateurs estiment que tout se jouera entre l’Espagne, la Belgique, la Grande-Bretagne et l’Italie. L’Amérique du nord se trouve minorisée depuis que pour satisfaire aux exigences de la parité homme-femme, le découpage a été changé. « Si on ne me choisit pas, les Algériens du Canada et des Etats-Unis n’auront personne à l’APN », affirme celui qui est en concurrence avec 17 partis. A-t-il adopté la bonne stratégie ? On le saura le 10 mai. La diaspora algérienne votera du 5 au 10 mai. La liste des partis dans la zone 4 est disponible sur ce lien : http://lemontrealdz.wordpress.com/category/la-liste-des-candidats-de-la-zone-4/

Source: El Watan