La soprano montréalaise d’origine algérienne Fairouz Oudjida a décidé d’interpréter Li Beirut pour apporter « son soutien le plus sincère et le plus profond » à la population libanaise un an après la catastrophe survenue à Beyrouth. Ce classique de la musique libanaise est une chanson de Fairouz, une grande voix du monde arabe d’après qui Fairouz Oudjida a été prénommée.

Mon amour pour moi a commencé grâce à la grande diva du Liban, Fairouz, a-t-elle raconté en entrevue à Claudia Hébert, chroniqueuse culturelle à l’émission Tout un matin.

C’est un honneur pour moi de porter son prénom, a-t-elle ajouté. Ma grand-mère [qui a choisi ce prénom] voulait que je chante un jour comme Fairouz.  

Un hommage

Fairouz Oudjida était dans un studio québécois en train d’enregistrer son premier album La diva du désert quand une explosion a dévasté la ville de Beyrouth, tuant 214 personnes. 

Très touchés par cette catastrophe, ses musiciens et elle ont donc choisi d’enregistrer Li Beirut et de l’intégrer à l’album.

C’est un hommage à la ville de Beyrouth, à la souffrance du peuple libanais durant la guerre et à tout ce qu’il a subi. [...] Toute notre énergie et notre amour sont envoyés vers le Liban.

Une citation de :Fairouz Oudjida

Quand on interprète cette chanson, un moment solennel se passe, c’est un recueillement, a-t-elle précisé. 

https://youtu.be/3T4vSPyPjmA

Avec Li Beirut, l’artiste souhaite également donner de l’espoir aux Libanais ainsi qu’aux Libanaises et leur mettre un peu de baume au cœur. 

Écrite par le poète libanais Joseph Harb, cette chanson reprend la musique du mouvement Adagio du Concerto d'Aranjuez pour guitare et orchestre composé par l’Espagnol Joaquín Rodrigo (Nouvelle fenêtre) en 1939. 

Je n’avais jamais chanté Li Beirut, mais elle m’a toujours habitée. Je retiens toujours mes larmes à la fin de la chanson.

En tournée

Présentement en tournée dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Fairouz Oudjida verra son album sortir en ligne au mois de septembre. 

La diva du désert inclut une chanson originale, créée par le pianiste québécois Dominic Boulianne, et des reprises lyriques de chansons du répertoire oriental et maghrébin, comme Ya Rayah

Cette chanson, popularisée par le défunt Rachid Taha dans les années 1990, porte sur les personnes immigrées. Je l’interprète avec une touche plus joyeuse [que Rachid Taha], car je raconte mon histoire d’immigrante arrivée au Québec il y a 10 ans. Le Québec m’a ouvert très très grand les bras.


Source: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1814322/montrealaise-fairouz-oudjida-li-beirut-explosion-beyrouth