Photo - Liberté“L’embarras du choix”, cela aurait pu être le titre d’un tout nouveau “drama” diffusé durant tout ce mois juste après le ftour… mais il n’en est rien!

 

En revanche, c’est ce à quoi les téléspectateurs ont droit chaque soir sur les télés algériennes après le JT de 20h30. C’est désormais une tradition, les séries sociales sont indispensables au bon déroulement de la digestion… il y a, cependant, des feuilletons plus digestes que d’autres et donc, des “drama” moins dramatiques que d’autres…

Diffusé quotidiennement à partir de 21h sur Canal Algérie, “Bine el-bareh wel youm” est un nouveau feuilleton social réalisé et écrit par Brahim Ameur. “Montréal est une destination de rêve pour un nombre d’Algériens, qui s’y installent en quête d’une vie meilleure. Le chemin de l’intégration est jalonné de défis, ceux d’une réalité nouvelle où la cohésion familiale est mise à rude épreuve. C’est l’histoire de quelques familles algériennes, qui tentent, tant bien que mal, d’associer deux cultures et deux réalités socioculturelles, orientale et africaine pour l’une ; occidentale et américaine pour l’autre…”.

Des histoires de familles algériennes qui se déroulent au Canada, c’est toute l’originalité de cette série. Tout commence lorsque le fils unique de l’une de ces familles Walid tarde à donner signe de vie, ses parents restés en Algérie, prennent la destination de Montréal pour s’enquérir de ses nouvelles. De là, plusieurs tranches de vie vont défiler et s’entremêler sous le regard alerte du téléspectateur.

Cette série nous propose donc de suivre le quotidien tumultueux de ces personnages ; celui de Brahim, chauffeur de taxi, et de sa femme Feriel, influencée par une fréquentation douteuse. Les complots d’Amira, la coiffeuse, qui voudraient voir le couple Brahim/Feriel séparé, au détriment de leurs deux enfants. L’engrenage dans lequel est tombé Walid qui, après avoir abandonné ses études, s’adonne à des activités de dealer. Le malaise de Redouane qui incarne le mari macho, accro aux jeux de hasard, qui n’hésite pas à tabasser sa femme Fatima pour un oui ou un non. Le bonheur du couple Djamel et Dalila, qui tentent de s’intégrer pour vivre leur “Algerian dream” au Canada… Saïd le joaillier, Fouad l’homme d’affaires, Morad le chanteur… La télé devient, l’espace d’un épisode, une vitrine derrière laquelle défilent les histoires de tous ces personnages plus poignants les uns que les autres.

En ce qui concerne les acteurs, Brahim Ameur a fait appel à certaines valeurs sûres de la comédie comme Faouzi Saïchi (qu’on a pu voir notamment dans Viva l’Algérie ou Chouchou) dans le rôle de Feouzi, Aziz Guerda, Souâd Sebki (Amira), Lamia Charfouh, Hakim Salhi, Morad Djafri, Krimo Yermach, mais aussi des artistes montréalais connus dans le domaine du spectacle, tels : Fouad Filali (le magicien) et les chanteurs Djamel Lahlou et Cheb Fayçal (Sid Ali Zebiche), mais aussi des talentueux acteurs comme Nafissa Ghorab, Walid Benâouda et Souâd Lahlou (la femme du chanteur).

Ce feuilleton n’a pas la prétention de juger la situation de toute une communauté algérienne qui vit loin du pays, “Bine el-bareh wel youm” tente juste de poser un regard objectif sur certains faits réels, il ne se veut ni analytique ni accusateur. Brahim Ameur a peint à travers cette fiction une vision crue de la réalité de certaines familles algériennes vivant au Canada en s’inspirant d’histoires qui se sont réellement produites… la preuve, une fois encore, qu’entre le drame et la réalité, il n’y a qu’une prise.


Source: Télé Potins Libérté du Lundi 31 Août 2009)