Il a été abattu par balle à la fin novembre alors qu’il se trouvait dans son véhicule dans le quartier Saint-Léonard

Les proches d’un jeune étudiant qui aspirait à devenir paramédic et qui a combattu cet été les feux de forêt avec l’armée canadienne nagent dans l’incompréhension totale depuis qu’il a été abattu par balle à la fin novembre dans le quartier Saint-Léonard.

«C’est très difficile à comprendre, tout le monde aimait Samy, il était sociable. Son absence se fait vraiment ressentir», confie avec émotions Inas Belabar, une amie et collègue de classe de la victime.

Le 30 novembre dernier, Samy Alioueche a été assassiné alors qu’il se trouvait dans un véhicule dans le quartier Saint-Léonard.

C’est un passant qui avait fait la découverte en après-midi du corps inanimé à l’intérieur d’un véhicule immobilisé au milieu de la place de Fontenelle, près de l’intersection avec la rue Jean-Talon.

Étudiant impliqué

Le jeune homme de 19 ans était sans antécédents judiciaires, selon une recherche du Journal.

Il était à sa troisième année d’études dans une technique en soins préhospitaliers d’urgence. Il s’était également inscrit comme cadet dès son école secondaire, et il était désormais rendu caporal dans l’infanterie des Forces armées canadiennes.

Il a aidé cet été à combattre les feux de forêt au Québec au sein de l’armée.

«Je me souviens, il m’a écrit: “Maman, on a sauvé Clova.” Il était sur la deuxième ligne derrière les pompiers et travaillait pour que les feux ne se rallument pas», se remémore la mère de Samy, qui a préféré ne pas s’identifier.

Elle était si fière de son fils, qui a entrepris des études en soins préhospitaliers «pour sauver ses frères d’armes et aider les gens», explique-t-elle en sanglots au bout du fil.


«Il voulait toujours aider les gens autour de lui, c’est vraiment ce qui le rendait fier. Il était généreux de son temps, de sa personne», confie à son tour Inas Belabar.
Inexpliqué

La police de Montréal tente toujours de comprendre les circonstances de ce meurtre survenu en plein jour. Les proches de la victime, eux, ne parviennent toujours pas à s’expliquer pourquoi l’étudiant a été pris pour cible.

«Personne ne comprend. C’était tellement un gars bien, honnête, droit. Il se concentrait sur l’armée et ses études. Il est très proche de sa famille, il n’aurait jamais fait quelque chose qui aurait pu décevoir ses parents», souligne Neïla Lounnas-Acosta, qui étudiait aussi avec lui au cégep.

Son ami qu’elle considérait comme un frère l’inspire maintenant à être une personne meilleure, raconte-t-elle: «Il m’a marqué. Je me dis que j’aimerais être un peu plus comme lui: généreuse, calme et voir le positif et le bon dans chaque chose.»

«À chaque interaction, Samy laissait une empreinte indélébile sur ceux qui avaient la chance de croiser son chemin», renchérit son amie Aliya Shaikh.

Ses collègues de classe ont d’ailleurs mis sur pied une campagne de financement en son honneur. Les dons amassés serviront à financer l’achat d’une ambulance pour un pays dans le besoin.

«Même s’il n’est plus de ce monde, il pourra réaliser son rêve d’aider les gens», explique Inas Belabar.

– Avec Olivier Faucher

https://www.journaldemontreal.com/2023/12/14/meurtre-par-balle-dans-saint-leonard--un-jeune-etudiant-en-soins-prehospitaliers-est-la-victime



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