Une jeune Algérienne installée à Shippagan fait le tour de la Péninsule acadienne à vélo cet été pour faire découvrir la région et les bienfaits de l’écotourisme sur les réseaux sociaux.

Sarah Sjorha Ait kheddache est une jeune femme originaire de l’Algérie.

Elle possède un baccalauréat en écologie de l’Université de Béjaïa et étudie en ce moment pour son deuxième à l’Université de Moncton, campus de Shippagan, dans le même domaine.

Elle a connu une arrivée au Canada mouvementée, étant débarquée en pleine pandémie. Les habitudes de vie qu’elle avait en Algérie ont aussi été chamboulées par la COVID-19, la jeune femme étant une personne très sportive et appréciant les voyages. Une situation qu’elle a su surmonter.

Elle est aussi créatrice sur les réseaux sociaux, ayant notamment une page Facebook, Instagram et Youtube sous son pseudonyme Sarah Explore

Elle a décidé cet été de faire le tour de la Péninsule acadienne en vélo et de partager son expérience à ses abonnés en ligne.

Plusieurs aspects l’ont influencé dans cette décision. Elle souhaitait tout d’abord faire la promotion d’une expérience touristique plus écologique. Étudiant dans le domaine, elle comprend à quel point cette industrie peut cause des dégâts à l’environnement.

«Je me suis toujours assurée de ne jamais acheter de sacs en plastique et de bouteilles d’eau en plastique, a-t-elle affirmé. J’ai toujours essayé de réduire le plus possible mon empreinte carbone.»

C’est notamment dans son mode de vie de faire des choix plus verts. Elle préfère notamment le vélo et la marche à la voiture comme principal moyen de transport.

Pour elle, c’est même le meilleur moyen de découvrir la région en profondeur.

«Quand j’étais passé à Caraquet, c’était pour un court moment et en voiture. C’est pour ça que j’ai opté pour le vélo, j’ai pu découvrir la ville et ça a été mon premier coup de cœur.»

Sarah souhaitait aussi contribuer à l’économie locale, faisant notamment ses courses dans les PME de la région et évitant le plus possible les grosses chaînes multinationales.

Elle voulait en plus montrer qu’elle était capable de faire un grand projet de ce genre toute seule.

«Je sais qu’il y a plusieurs personnes qui pensent que faire un voyage en solo est difficile. Je voulais leur montrer que voyager seul, ça pouvait se faire tout en ayant un périple sécuritaire.»

Finalement, faire cette expérience toute seule a été très bénéfique pour elle.

«J’ai compris jusqu’où allaient mes limites. Je me suis découverte et j’ai même pris conscience de défauts sur lesquels je peux travailler à l’avenir.»

Mais la principale raison de son périple est de faire découvrir les principaux attraits touristiques de la Péninsule.

Si parmi ses coups de cœur se retrouvent la ville de Caraquet, l’Aquarium et centre marin du Nouveau-Brunswick à Shippagan et Tabusintac, elle considère que toute la Péninsule acadienne est un véritable coup de cœur.

Pour elle, les réseaux sociaux lui permettent non seulement de toucher les personnes non seulement de la Péninsule acadienne, mais aussi de l’extérieur.

«Ça permet de faire rêver les gens à l’intérieur de leur propre région.»

Mais si elle cherche à partager son aventure au plus grand nombre, son principal obectif est surtout d’inspirer les autres à réaliser des projets comme le sien.

«L’important c’est de faire des choses, de les rendre réalisables avec les moyens que l’on a pour pouvoir les vivre.»

 

https://www.acadienouvelle.com/actualites/2022/08/19/la-peninsule-acadienne-vue-dans-loeil-dune-jeune-algerienne/