Les émeutes qui ont éclaté dans plusieurs villes en Algérie ont fait paniquer les autorités publiques. Celles-ci tentent tant bien que mal de contenir cette nouvelle vague de protesta qui a déferlé sur Oran, Alger, Blida, Dejlfa, Ouargla et d’autres régions du pays, en multipliant les promesses.

Et c’est le ministère du Commerce qui s’est attelé à cette besogne en assurant mercredi à la population que "les produits de large consommation resteront subventionnés par l'Etat". Le ministère du commerce promet même une promulgation rapide des textes d'application relatifs à la loi sur la concurrence  et les pratiques commerciales à travers "le plafonnement des prix et la limitation  des marges de bénéfice des produits de large consommation", nous apprend également l'Agence Presse Service (APS).

Selon celle-ci, le gouvernement accuse ouvertement les commerçants d’avoir fomenter cette soudaine et vertigineuse hausse des prix en "exagérant" les marges bénéficiaires. Et pour sanctionner ces commerçants véreux, les pouvoirs publics comptent modifier la durée de validité du registre  de commerce. Bientôt, cette durée sera portée à deux ans alors que jusqu'à présent la durée de validité  du registre de commerce était illimitée.

Cette nouvelle mesure concernera, selon le ministère du commerce, les importations de matières premières, les  produits destinés à la vente en l'état, les commerces de gros et les commerces de détail pour les étrangers.  L'objectif fixé est d'assainir un secteur déjà fortement rongé par la spéculation et les pratiques frauduleuses.

Cec dit, ces énièmes promesses ne risquent pas de ramener le calme dans le pays au vu de la détérioration continue du pouvoir d'achat des ménages. La mal vie et la précarité qui ne cessent de monter en puissance ont convaincu les Algériens, notamment les plus jeunes, que les dispositifs publics de contrôle des prix ne servent plus à grand chose.

Aujourd'hui, la société civile ne se contente plus des slogans qui annoncent des lendemains enchanteurs. Elle exige plus que jamais une justice sociale et une répartition équitable des richesses nationales.

Source: El Watan