Le colonel à la retraite, Oultache Chouaïb, l’auteur de l’assassinat jeudi dernier du DGSN, Ali Tounsi, a été entendu lundi soir par le procureur général de la cour d’Alger.
Selon des sources proches des enquêteurs, il a déclaré qu’il ne se souvenait de rien. C’est Belkacem Zeghmati, le procureur général à la cour d’Alger, accompagné du commissaire divisionnaire Aziz Affani, le directeur de la Police judiciaire, qui assure actuellement l’intérim du poste du directeur de la Sûreté nationale, qui s’est déplacé à l’hôpital militaire Aïn Naâdja pour auditionner le colonel Oultache Chouaïb. Selon les mêmes sources, l’assassin leur a affirmé qu’il ne se rappelait pas de son acte. Ce qui, dans l’état actuel de l’enquête, rejoint la thèse avancée déjà par le ministère de l’Intérieur le jour même de l’assassinat, selon laquelle son acte a été commis dans un moment de démence. En attendant, le colonel Oultache sera soumis dans les deux prochains jours à l’expertise psychotechnique qui pourra définir sa responsabilité mentale au moment des faits. Par ailleurs, il faut savoir que la deuxième audition aura lieu en fin de semaine. Il faut également savoir que le procureur général à la cour d’Alger veille directement sur l’enquête judiciaire enclenchée sur l’assassinat de Ali Tounsi. Selon des sources proches de l’enquête, les éléments de la Police judiciaire ont entendu plus de 16 fonctionnaires de la police sur les mesures sécuritaires prises le 25 février dernier. On parle du chef de sûreté de la wilaya d’Alger et du secrétaire du DGSN “cités comme témoins” ainsi que des proches du défunt. Par ailleurs, on croit savoir que l’arme du crime a été remise pour l’analyse balistique au laboratoire scientifique de la Sûreté nationale à Châteauneuf, à Alger
Source: Liberté - Edition du 3 mars 2010