Les stations-service publiques et privées au niveau de tout le territoire national ont reçu une nouvelle instruction de la part des services de sécurité leur exigeant d’appliquer les directives de Naftal qui remontent à 10 ans. Cette instruction porte sur l’interdiction de la vente de l’essence dans des bouteilles et des jerricanes, dans une tentative de mettre fin à la multiplication des actes d'immolation par le feu.

Tous ceux qui ne respectent pas cette instruction seront sévèrement sanctionnés (fermeture de la station ou retrait du permis d’exploitation). Cette instruction a été donnée par les walis aux gérants des stations-service par l’intermédiaire des services de sécurité. Pour mettre au courant les citoyens et les clients sur cette nouvelle mesure prise par les pouvoir publics, cette instruction a été affichée au niveau de toutes les stations-service sous forme d’un communiqué. Cette mesure intervient, suite la multiplication de tentatives d’immolation par le feu. En effet, une partie des bouteilles d’essence vendues à des jeunes servent à commettre des suicides par immolation. La majorité des auteurs de ces actes atroces sont des jeunes. Après la fermeture de toutes les portes devant eux, ils ont recouru aux actes de saccage et de violences. Après l’échec de cette manière de s’exprimer, ces jeunes se sont dirigés comme dernier recours aux actes de suicide par immolation…signe évident de désespoir. Pour rappel, ces actes ont pris une tournure très grave dans notre pays, notamment après la mort du jeune Tunisien, Mohamed Bouazizi qui s’est donné la mort par immolation après que les services de sécurité tunisiens lui aient saisi sa marchandise. Après avoir plaidé sa cause en vain auprès du gouverneur, le jeune homme s’est immolé par le feu devant la sous-préfecture, à Sidi Bouzid. Ce phénomène est devenu une mode en Algérie et dans d’autres pays arabes. Le premier cas d’immolation en Algérie a été enregistré dans la wilaya de Tebessa, lorsqu’un jeune de Boukhadra s’est aspergé d’essence avant de s’enflammer sous les yeux des gendarmes appelés pour disperser une foule qui protestait. Transféré à l’hôpital d’Annaba, ses jours ne seraient pas en danger. Mais conséquence de ce geste de désespoir : le président de l’APC de Boukhadra a été limogé par le wali..

Source: Echorouk