La Seconde Guerre Mondiale a entraîné un déchaînement de violences et d’horreurs sur la plupart des continents. L’Afrique du Nord a connu son débarquement en Novembre 1942.

L’arrivée des Américains et des Anglais entre autre sur les côtes algériennes modifia en partie le cour de la Guerre face aux Nazis. L’engagement de milliers d’Algériens, de toutes confessions, au sein des forces armées françaises les mènera jusqu’à Monte Cassino et puis Bertchesgaden. Cet impressionnant élan populaire pour défendre les valeurs de la France des Lumières (que cette dernière a souvent laissé aux portes de l’Algérie) marque pour ces peuples algériens un attachement important aux valeurs de Liberté et de Fraternité.

La France occupée partiellement  par les Allemands jusqu’en 1942 fut totalement sous le joug nazi à partir du mois de novembre 1942. La résistance au gouvernement du Maréchal Pétain en zone libre s’était organisée dès juin 1940. Le célèbre appel du Général De Gaulle n’est qu’un des plus célèbres exemples. Mais c’est surtout à partir de la fin de 1942 et du début de 1943 que la structuration de la Résistance et des maquis voit le jour. De tous les horizons se regroupent des gens connus ou inconnus qui souhaitent mettre fin à ce régime. Les étrangers en France veulent eux aussi participer à la lutte pour la Liberté. D’innombrables nationalités à l’image des Espagnols, des Allemands, des Argentins, des ressortissants d’Europe Centrale, des Italiens ou des Arméniens s’engagent. Les Algériens ne sont pas en restes. En effet, l’émigration algérienne durant la Seconde Guerre Mondiale a perduré en métropole et parmi les nombreux ouvriers d’avant guerre un grand nombre sont restés. Il est bien difficile de donner un chiffre précis de cet engagement algérien au sein de la Résistance en France, mais on en retrouve de nombreuses traces dont celles au sein du Corps Francs de La Montagne Noire dans le Sud de la France.

Le Corps Franc de la Montagne Noire est officiellement formé en 1944 mais trouve ses origines dans la Résistance de Haute Garonne, du Tarn et de l’Aude. Trois hommes en sont ces artisans et ces porteurs : Roger Monpezat, Joan de Kervenoael et Henri Sevenet. Viennent s’y adjoindre l’Abbé de Villeneuve et l’anglais Richardson, lié avec les réseaux alliés. La discipline y est militaire et l’on accueille tout le monde. « La composition des maquisards est d’une extraordinaire diversité ; à côté d’une majorité de jeunes venus de l’Aude, du Tarn, de Revel, nous rencontrons des Alsaciens-Lorrains déserteurs de l’armée allemande, des Nords Africains venus des mines de Salsigne (150), des Espagnols républicains, quelques Italiens, des Belges, des Polonais, un Croate, un Américain (Pagels, pilote d’un avion US abattu), un Anglais, des Israélites formant une troupe autonome. » nous dit Jean Odol dans son article sur le Corps Francs.

Les Combats du 20 juillet 1940 sont terribles face à la Wermacht, qui arrive avec la grosse artillerie et les bombardements. Durant plusieurs heures les maquisards résistent puis décrochent pour se reformer ailleurs dans le Tarn et continuer le combat. De nombreux jeunes sont tombés sous le feu nazi. L’obélisque et l’ossuaire de Fontbruno témoignent de cet engagement fort pour la Liberté. Y figurent ainsi aux côtés des croix catholiques, des étoiles juives, les croissants musulmans. Ils marquent ainsi l’engagement de la fraternité au-delà des appartenances religieuses, le combat pour un idéal. Ces Algériens sont venus travailler dans les Mines de Salsignes   marquent l’histoire de la Résistance en France qu’il ne faut oublier.

Marion Camarasa
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