Chante-moi Alger
Panse mes blessures
du léger beaume de ses airs purs
brûlures d'exil , être ravagé
Coeur enchaîné, rêves saccagés

Chante-moi Alger, éternelle rebelle
saignée à mort par convoitises
Chante-moi Alger, rend-la plus belle
Berceuse parfumée qui seule me grise

Chante-moi Alger, et laisse-moi
la louanger à mon tour
des sérénades de petits rois
vers leurs royaumes sont de retour

Chante-moi Alger et sa Casbah
Caressante main sur son doux ventre
fécond de tant de bravoures
D'Ali La Pointe au petit Omar
les héros renaissent du long cauchemar
bien vivants parmi les leurs

Chante-moi Alger l'immortelle
livrant bataille après bataille
puis vint victoire au goût de miel,
narguant ruissellement sur l'ennemi,
blémit, frémit , en pleurs gémit
Heure sonnante pour qu'il s'en aillle.

Chante-moi Alger, donne-moi des ailes
planantes sur les vagues de ses collines
ou mère Notre-Dame se dessine
Près de mon berceau, bal d'hirondelles
qu'effleure baiser de brise marine

Chante-moi ma ville, Alger La-Blanche
Immeubles et ksours tristes effacés
Des murs meurtris sous l'avalanche
Fureur mensongère sur leur passé

Chante-moi Alger, ouvre-moi son ciel
brillance des astres sur mon étoile
De glace , de givre tel est mon fiel
loin de l'amour pour elle dévoilé

Chante-moi Alger et ses couleurs
chauds souvenirs tous emmurés
En ma mémoire porte-douleurs
le port, la baie, rituels murmurés

Chante-moi Alger et ses odeurs
Hier, respire du haut jasmin
Des vérandas fades de senteurs
labourées par les griffes du destin

Chante-moi Alger,
Chante-moi ma ville