La ville de Ghardaïa et sa région ont connu, récemment, des moments douloureux; de fortes pluies diluviennes ont déversé des quantités d’eau inaccoutumées, faisant de la vallée du Mzab la proie de flots meurtriers.
La sécheresse a cédé la place à un déluge qui a surpris la population, entraîné la mort de dizaines de personnes et blessé un grand nombre de citoyens. La décrue de l’Oued Mzab a révélé un décor irréaliste et désolant; un amoncellement de carcasses de véhicules de toutes sortes a donné une idée sur l’ampleur des dégâts, conséquents à la force des eaux en furie.
La Ville de Ghardaïa se réveille accablée; sa population a du mal à sortir de sa torpeur. Ses habitants ont exprimé des élans de solidarité qui font honneur à la réputation des Mozabites, nos frères qui pansent leurs plaies et enterrent leurs morts présentement.
La population algérienne a exprimé, elle aussi, son indéfectible fraternité envers celles et ceux qui fournissent efforts et labeurs pour rétablir les moyens de communication, rassurer les gens et rouvrir les axes routiers, indispensables aux secours.
C’est une partie de nous-mêmes qui doit être aidée et soutenue; le Mzab ne nous a-t-il pas offert des fils illustres dont le Poète de la Révolution, Feu Moufdi Zakaria, qui a ancré les hauts faits d’un peuple combatif dans les tablettes éternelles de l’histoire.
Ghardaïa fait, également, partie du Patrimoine de l'humanité; c’est, surtout, une partie indissociable de notre Algérie, que nous chérissons malgré les soubresauts de l’histoire récente de notre pays.
C’est la terre du Mzab, c’est l’âme de Ghardaïa, c’est l’essence même d’un peuple qui interpelle nos cœurs pour lui venir en aide ne serait-ce que par une pensée pour les victimes et leurs familles, à qui nous présentons nos plus sincères condoléances.
Ghardaïa se relèvera de cette tragédie, In ch Allah; elle montrera au monde que ses fils sont attachés à leur ville, car elle est le symbole de notre histoire et gardienne de nos valeurs.