Un phénomène alarmant particularise la communauté algérienne établie au Canada et plus spécifiquement au Québec. J'ai eu vent des différentes supputations et dires récoltés ici et là; mais devant l'ampleur de cette réalité sociale, j'ai cru bon d'aborder le sujet pour essayer d'en démêler les contours, fort complexes, en passant.
Certains se basent sur des sondages, d'autres sur leur environnement immédiat pour étayer leurs affirmations. Toujours est-il que le mal est bien ancré et le divorce n'est plus une invention édulcorée d'esprits malsains, portés sur des élucubrations extravagantes. La majorité des couples qui choisissent la voie de la séparation ou en sont contrains, se sont unis en Algérie pour la plupart d'entre eux; des enfants ont, ensuite, agrandi le cercle familial par la suite. La vie en métropole algérienne battait son plein et les projets étaient pléthore dont celui d'immigrer pour se choisir une terre d'accueil. Donc tout semblait aller pour le mieux.
Arrivé au Canada, le couple cherche en premier où se loger et bien entendu un travail. Certains doivent affronter une évidence criarde, celle de refaire une formation ou retourner, carrément, sur les bancs de l'Université dont le but est de décrocher un diplôme salvateur, ultime condition pour une insertion professionnelle réussie. Il en découle que la femme et l'homme doivent, équitablement, contribuer à la réussite du projet familial.
La femme algérienne se découvre une liberté d'action qu'elle n'avait pas en Algérie; le tutorat du mari devient caduc. La mainmise patriarcale sur les importantes décisions familiales perds de son emprise; l'épouse a, dorénavant, un droit de regard, voir même un droit de véto sur la façon de tenir la maison puisqu'elle jouit d'une indépendance financière.
D'autres personnes estiment, qu'au contraire, la femme a toujours disposé de tous ses droits et qu'elle outrepasse ses prérogatives en refusant, d'emblée, la prééminence du mari et en adoptant certains modes de vie occidentales. Bien évidemment, la structure sociale du Canada diffère de celle de l'Algérie; à chacune ses avantages et ses inconvénients. Toute médaille aussi brillante soit-elle a un revers.
Dire que la société algérienne est génératrice de réflexes machistes est une énorme bourde, car cela équivaudrait à occulter une histoire riche où l'homme et la femme ont agi, concomitemment, pour solutionner des problèmes inextricables souvent imposés. Il n'y a qu'à se souvenir de la guerre d'indépendance. La nation toute entière a mis toutes ses forces à contribution; personne n'a été mis sur le banc de touche, surtout pas la femme algérienne qui fut une grande moudjahida.
Je pense que la communication entre époux devrait être la règle pour éviter tout dérapage. Ils doivent se parler et se comprendre pour arriver à se supporter et à surmonter leurs susceptibilités. Chacun doit jeter du lest pour le bien de tout le monde mais surtout pour le bien de leur progéniture, seule vraie victime de ce drame qu'est le divorce.
Commentaires
En lisant cet article, je me sens particulièrment touchée puisque je vis une perpétuelle adaptation avec mon mari depuis 2 ans.
Couple mixte (Québecoise et Kabyle Algérien) nos semblions avoir fait le tour de toutes les questions AVANT de nous marier mais voilà...
Entre avoir des idées et les mettre au application au quotidien il y a tout un monde!
Au Québec, les femmes ce battent depuis des décennies pour ne plus être que des mère et des épouses et il il a encore beaucoup de chemin à faire.
Alors, quand un homme aussi bien intentionné soit-il, me parle de l'ouverture de sa communauté envers les femmes de son pays, il faut savoir que malgré tout, il est déjà très très en retard sur celle du Québec,
Dificile alors de demander à sa femme de revenir en arrière et de reprendre l'ancien rôle de la femme qui se limitait à ''torcher'' tout le monde dans la maison.
Je dit non aux femmes ou aux hommes qui n'ont pas encore compris que faire sa part dans la maison n'a rien à voir avec être un homme ou une femme mais fait simplement partie d'un but commun, celui que chaque individu puisse bénificier de moments de qualités, seul ou avec d'autres membres de la famille.
Je dit non aux mythe de la super femme qui n'est jamais fatiguée...au Québec ou n'importe où dans le monde!
J'en ai vraiment marre du rôle moche que l'on donne aux femmes dans la plupart des cultures. Je ne suis la moitié de personne, je suis entière et fière de l'être!
Le code de la famille aide ces hommes justement à croire à de telles inepties.
quand la femme arabo-musulmane et plus précisément la femme algérienne arrive dans un pays occidental elle découvre qu elle est un être a part entière et non entièrement a part, un être qui peut sortir dehors sans se faire siffloter ni insulter ni ridiculiser ni..................la liste est longue, au fait, un être qui a tout simplement le droit de vivre sans se faire écrasé, une fois qu elle avait compris ça, cette femme commence a se poser des questions auquelles on lui a refuse même le droit de poser.
Les hommes algériens dans tout ça n ont pas supporter cette ouverture d esprit puisqu ils bénéficiaient de tous les droits jusqu a ce jour.
Ne voyez dans mes propos aucune accusation, j'essaye juste d'ouvrir les yeux aux hommes du fait qu'il faudrai se donner un peu la peine et partager réellement le tout pour le meilleur et le pire... plus pour le pir.....................
merci.
A moins que pour vous culture ne rime qu'avec rai, derbouka et klaxons.